Après Kinshasa
John Kerry en Angola où il salue le leadership de son président
Après
Kinshasa, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est arrivé dimanche 4 mai
à Luanda, capitale de la
République d’Angola, où il a salué le "leadership"
régional du président angolais José Eduardo dos Santos pour le règlement des
conflits du continent, notamment concernant la région des Grands lacs.
John Jerry
a remercié l’Angola pour son leadership et sa participation au règlement de
conflits qui dure des décennies, et dont le président a pris une fonction
importante de leader dans une région très instable.
A Luanda,
dernière étape de sa première tournée africaine depuis sa prise de fonction, le
chef de la diplomatie américaine s’est entretenu le lundi 5 mai avec le président
angolais, José Eduardo dos Santos, avant son retour à Washington.
John Kerry a
entamé sa tournée africaine depuis mercredi 30 avril en Ethiopie, au Soudan du
Sud et en République démocratique du Congo, une tournée centrée sur des
recherches de solutions aux conflits les plus meurtriers du continent.
Rôle positif de
l’Angola
D'après des
diplomates américains voyageant avec leur ministre, l'Angola, pays riche en
pétrole, "a joué un rôle extraordinairement positif sur un nombre de
dossiers régionaux", notamment pour la RDC et la République centrafricaine.
Un des
diplomates a rappelé que le président angolais était "à la tête du groupe
de contact international pour les Grands lacs", estimant
qu’ « il a été très actif dans ce rôle de leadership en réunissant
les dirigeants régionaux pour œuvrer à une solution sur la RDC ».
La visite
de John Kerry à Luanda revêt également une dimension économique, avec un
passage samedi au port de la capitale angolaise où sont représentées les
entreprises américaines General Electric, Chevron, Conoco, Philips et Exxon.
En clôturant
sa tournée africaine par l’Angola, John Kerry semble avoir conservé le plus
facile pour la fin. Depuis 20 ans, les États-Unis et l’Angola entretiennent
d’importantes relations diplomatiques. Derrière la Chine, les Etats-Unis
d’Amérique sont le deuxième partenaire économique de Luanda qui est pour eux un
allié stable et en plein essor sur le continent africain.
Dans ce contexte, la visite du secrétaire d’État Kerry a un
double objectif : renforcer les investissements américains en Angola mais
aussi féliciter Luanda, qui préside la conférence des pays des Grands Lacs,
pour son rôle dans la résolution des conflits régionaux.
À trois
mois du sommet Etats-Unis-Afrique, la venue de John Kerry à Luanda est donc
aussi un moyen de vérifier la solidité de son soutien angolais
Les Etats-Unis
d’Amérique accueilleront, en août prochain, un premier sommet africain. Pour
l’instant, 47 pays figurent sur la liste des invités sur les 54 Etats africains.
Un sommet qui va intervenir au milieu du second mandat de Barack Obama en qui
le continent noir avait placé, dès 2008, beaucoup d’espoirs.
Dossier centrafricain
Par
ailleurs, John Kerry a salué l'engagement de l'Angola pour stabiliser la Centrafrique, se félicitant
à l'avance des initiatives de la diplomatie angolaise et de l'"assistance
supplémentaire" que Luanda doit apporter au pays.
L’homme
d’Etat américain a estimé que Luanda était prêt à jouer un rôle de premier plan
afin d'amener les dirigeants (centrafricains) à faire baisser le niveau de
violence et protéger la population", a-t-il souligné, à l'issue d'un
entretien dans la matinée avec le président angolais José Eduardo dos Santos.
En décembre
dernier, le président américain Barack Obama avait annoncé le déblocage de 60
millions de dollars supplémentaires d'aide militaire pour l'opération des
forces étrangères en République centrafricaine, portant à 100 millions de
dollars la contribution américaine.
En mars,
l'Angola a promis d’octroyer à la Centrafrique une aide de 10 millions de dollars
pour soutenir le fonctionnement du gouvernement de transition et répondre à la
crise humanitaire en cours, après une visite à Luanda de la présidente
centrafricaine, Catherine Samba Panza.
Quant à
l’envoi des troupes en Centrafrique, Luanda y reste encore réticent. En
effet, l'Angola, dévasté d'une violente
guerre civile en 2002, l’Angola a toujours catégoriquement refusé d'envoyer des
effectifs militaires à l'étranger, pas plus qu’en Centrafrique qui est plongée
dans le chaos et un engrenage de violences communautaires entre chrétiens et
musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par la Séléka, une coalition
hétéroclite à dominante musulmane.
En dépit de
tous les efforts de la communauté internationale pour tirer la Centrafrique de ce
bourbier, le pays reste plongé dans la violence.
Kléber Kungu
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