Procès Bemba vs Procureure à la CPI
Les dernières plaidoiries débutent le 13 octobre
Le verdict de ce procès devrait tomber au printemps 2015.
Le début
des dernières plaidoiries du procès de Jean-Pierre Bemba contre la procureure
de la Cour
pénale internationale (CPI), Bensouda Fatou, a été fixé au 13 octobre prochain
par les juges de la Cour. Il
est jugé à La Haye
pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre qu’auraient commis ses hommes
en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.
La
procureure de la CPI
et la défense commenceront leurs plaidoiries le 13 octobre pour mettre un terme
à ce procès qui vient de faire 4 ans et dont l’essentiel s’est tenu à huis
clos, après son ouverture en novembre 2010.
Jean-Pierre
Bemba répond des viols, meurtres et pillages commis par ses soldats en
Centrafrique. Le chef de l’ancien mouvement rebelle MLC avait envoyé ses
miliciens combattre la rébellion qui menaçait le président centrafricain
d’alors Ange Felix Patassé.
Au
cours de son procès, les avocats de Jean-Pierre Bemba ont tenté de démontrer
que ses soldats n’étaient plus sous sa responsabilité mais sous celle des
forces centrafricaines.
Le
verdict de ce procès devrait tomber au printemps 2015. Mais cela ne signifie
pas que Jean-Pierre Bemba aura fini avec
la CPI. En
effet, depuis novembre 2013, celle-ci l’accuse également d’entrave à la justice
en affirmant que l’ancien vice-président de la République
congolais aurait corrompu des témoins et
présenté des faux documents lors de son procès.
30 ans de prison
Il
doit répondre de ces faits avec quatre autres suspects dont deux de ses avocats
et son ancien directeur de cabinet. Tous sont aujourd’hui incarcérés dans la
prison de la Cour.
Certains observateurs estiment que
l’issue de cette affaire devrait avoir des conséquences sur les conclusions du
procès pour crimes contre l’humanité dans lequel il risque jusqu’à 30 ans de
prison.
La CPI a arrêté, les 23 et 24
novembre, quatre Congolais pour des atteintes présumées à l’administration de
la justice dans le contexte de l’affaire qui oppose la procureure, Fatou
Bensouda, à l’opposant congolais, Jean-Pierre Bemba Gombo. Le secrétaire
général-adjoint, Fidèle Babala, a été arrêté à Kinshasa, Aimé Kilolo Musamba,
conseil principal de Bemba, à Bruxelles (Belgique), Jean-Jacques Mangenda
Kabongo, membre de l’équipe de la défense de Bemba, aux Pays-Bas tandis que
Narcisse Arido, témoin cité à comparaître par la défense, à Paris (France).
« Subordinations
de témoins
Ils sont
accusés de « subornation de témoins ». Ces arrestations font suite à un mandat
d’arrêt délivré par le juge unique de la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale
(CPI), Cuno Tarfusser, qui a retenu les mêmes charges contre J.-P. Bemba,
détenu depuis juillet 2008.
A
en croire Radio Okapi qui cite un
communiqué de la CPI,
le juge unique a considéré qu’il y avait des motifs raisonnables de croire que
les personnes interpellées ont engagé leur responsabilité pénale en commettant
des atteintes à l’administration de la justice (article 70 du Statut de Rome).
Les suspects auraient constitué un
réseau aux fins de produire des documents faux ou falsifiés et de corrompre
certaines personnes afin qu’elles fassent de faux témoignages dans l’affaire
Bemba.
Le juge unique de la Chambre préliminaire II,
Cuno Tarfusser, a également demandé aux Etats concernés (Belgique, France,
Pas-Bas et RDC) de localiser et geler les avoirs des personnes arrêtés.
Kléber Kungu
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