lundi 15 juillet 2013
Plan national agricole : le gouvernement cherche environ 6 milliards de dollars
Sécuritaire alimentaire en RDC
Plan national agricole : le gouvernement cherche environ 6 milliards de dollars
Une réunion d’affaire convoquée pour les 17 et 18 septembre courant à Kinshasa
Le gouvernement congolais est en quête de cinq milliards sept cent trente millions de dollars américains pour financer son plan national d’investissement agricole (PNIA) de huit ans (2013-2020), alors que 15% seulement de cette somme ont été réunis par le gouvernement et ses partenaires.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un plan national d’investissement agricole 2013-2020 validé depuis avril courant à l’issue d’un atelier de deux jours organisé sur ce sujet à Kinshasa.
Pour le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Jean-Chrysostome Vahamwiti, ce plan constitue un cadre national de planification des fonds nationaux et extérieurs pour le secteur agricole et du développement rural.
Cependant, tout programme national ne vaut que par un budget susceptible de le concrétiser. Or, à ce jour, rien de consistant n’est jusque-là tombé dans l’escarcelle du gouvernement sinon 15% seulement du coût total de ce programme national agricole ambitieux.
Pour mobiliser de l’argent nécessaire à la concrétisation du Plan national d’investissement agricole (PNIA) et, en même temps, sensibiliser les investisseurs privés étrangers sur ce vaste marché, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Jean Chrysostome Vahamwiti a annoncé l’organisation d’une réunion d’affaire les 17 et 18 septembre prochain à Kinshasa.
A cette occasion, le ministre Vahamwiti a invité les hommes d’affaires et autres investisseurs à participer à cette réunion au cours de laquelle le gouvernement compte leur présenter des opportunités d’investissement dans le secteur presque inoccupé qu’est l’agriculture.
Plan de 8 ans
Le plan national d’investissement agricole, qui va s’étaler de 2013 à 2020, prend en compte des besoins, des acquis et des gaps à rechercher pour l’investissement et le fonctionnement du secteur agricole pour une période de huit ans.
Ce plan fédère un ensemble de programmes, des projets en cours et en perspective dans ce secteur. Son objectif global est de stimuler une croissance annuelle soutenue du secteur agricole de plus de 6%, nécessaire à la réduction de la pauvreté, à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations congolaises et à générer des emplois et des revenus.
Le Plan national d’investissement agricole comprend cinq grands axes prioritaires portant sur la promotion des filières agricoles de manière durable, l’amélioration de la gestion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’amélioration de la gouvernance agricole, la promotion de l’intégration de l’approche genre, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles ainsi que sur la réduction de la vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques.
Pour répondre directement à ces grandes orientations, le plan national d’investissement agricole est structuré en cinq programmes répondant aux cinq axes prioritaires du secteur, affirmant que l’élaboration du cadre national est la résultante des différentes recommandations faites par les experts au cours de différents forums organisés par le gouvernement en partenariat avec des organismes internationaux opérant dans le secteur.
L’objectif global du PNIA est d’induire une croissance agricole d’au moins 6% l’an et l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) vers 2020.
Par contre, il y a quatre objectifs spécifiques, à savoir : Promouvoir durablement les filières agricoles, au premier rang desquelles les filières vivrières, et développer l’agri business afin d’améliorer les revenus des paysans et des autres opérateurs du secteur ; améliorer la gestion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et constituer des réserves stratégiques ; développer et diffuser les produits de la recherche auprès des utilisateurs ; améliorer la gouvernance agricole, promouvoir l’intégration de l’approche genre et renforcer les capacités humaines et institutionnelles ; et réduire la vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques
Programme Coût (millions $)
Programme 1 : Promotion des filières agricoles et de l’agri business (64%) 3 652.5
Programme 2 : Gestion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
et des réserves stratégiques (9%) 536.9
Programme 3 : Recherche, vulgarisation et enseignement agricoles (13%) 738.3
Programme 4: Gouvernance agricole, genre et renforcement des capacités humaines
et institutionnelles (11%) 607.3
Programme 5 : Adaptation aux changements climatiques (3%) 195.8
Total : 5 730,8
L’atelier qui a abouti à la validation du Plan national d’investissement agricole a réuni des ministres provinciaux de l’Agriculture et du Développement rural, des représentants des organismes internationaux et des partenaires au développement, des experts de différents ministères, des inspecteurs provinciaux de l’Agriculture et du Développement rural, des représentants du secteur privé ainsi que ceux de la société civile.
Historique
Au commencement du processus du PNIA était le lancement de la mise en œuvre officielle du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine intervenu les 7 et 8 juin 2010. A l’issue de ce lancement, une feuille de route était adoptée entre le gouvernement congolais, le Comesa, le Nepad, l’Ifri (International Food Policy Research Institute pour Institut international de recherche sur les politiques alimentaires) et les autres parties prenantes.
Le 17 mars 2011, une table ronde fut organisée, qui avait pour deux objectifs : réaffirmer l’engagement du gouvernement congolais pour le respect des engagements de Maputo: au moins 6 % de croissance et au moins 10% de budget ; et promouvoir l’engagement pour une vision du développement agricole et de l’agenda du PDDAA.
Le Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA) est le programme pour l’agriculture du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) qui est lui-même un programme de l’Union africaine (UA).
Kléber Kungu
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