jeudi 4 juillet 2013
La qualité de l’eau fournie à Kinshasa par la Régideso sondée par SMS
Projet IDF/société civile
La qualité de l’eau fournie à Kinshasa par la Régideso sondée par SMS
« Contrôle citoyen sur la qualité de service public de l’eau »
Quelle est la qualité d’eau que la Regideso offre à sa clientèle à travers la ville de Kinshasa ? Un atelier vient d’être lancé jeudi 4 juillet, à l’Hôtel Sultani, sur le sondage par SMS « contrôle citoyen » sur le service public de l’eau dans la ville de Kinshasa dans le cadre du Fonds de développement institutionnel (IDF) et dont la cérémonie a été ouverte par le ministre du Plan et Suivi de la mise en œuvre de la Révolution de la Modernité, Célestin Vunabandi. La particularité de cette enquête est qu’elle sera réalisée par SMS (texto) et pour la première fois dans l’histoire de la RDC.
Mener une enquête sur la qualité d’un produit d’une grande importance vitale comme l’eau, et par SMS, vise à « améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population ». Voilà l’un des principaux objectifs du programme d’actions du Gouvernement Matata, selon le Célestin Vunabandi.
D’autant plus que, souligne-t-il, cette denrée précieuse constitue un problème majeur pour les populations tant du milieu urbain que rural, mais dont le Gouvernement a fait son cheval de bataille en mettant dans son programme le relèvement substantiel du taux de desserte en eau potable, en qualité et en quantité, qui est loin de rencontrer la demande de la population. Pour y arriver, le Gouvernement s’appuie sur le projet IDF financé par la Banque mondiale.
Célestin Vunabandi a salué l’originalité du contrôle citoyen qui permet de favoriser un dialogue social entre les usagers et les pourvoyeurs du service public de l’eau. Il a également salué le fait que le projet IDF s’appuie sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile. Ce projet a à son actif l’expérimentation du budget participatif au Sud-Kivu et, en cours à Kinshasa, l’apprentissage du « contrôle citoyen ».
Importance du projet IDF
Le représentant de la Banque mondiale en RDC, représentant le directeur des opérations de la Banque mondiale, a souligné l’importance du projet IDF avec de nombreuses actions qu’il ne cesse de poser en RDC, notamment dans l’amélioration de la qualité des services publics.
Ainsi en 2010, 465 000 dollars américains avaient été alloués par la Banque mondiale à la société civile pour améliorer la qualité des services publics par le renforcement des capacités des organisations de cette société civile comme partenaire social dans le dialogue de la réforme de la gouvernance.
Le représentant de la Banque mondiale en RDC a rappelé les deux volets qu’IDF soutient dans les actions des organisations de la société civile. Il s’agit de mener des enquêtes avec l’aide des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en vue de contrôler, mesurer et évaluer l’efficacité des performances des services publics en l’eau potable ; et établir des mécanismes de participation du budget qui place le citoyen à s’engager dans l’élaboration, l’exécution et le suivi des investissements publics aux diverses entités territoriales décentralisées (ETD).
En soulignant le succès récolté par le deuxième volet au Sud-Kivu et l’effet boule de neige que cela entraîne dans d’autres provinces, il a fait remarquer que le choix des NTIC dans la collecte et le traitement des données est loin d’être un fait du hasard, mais un message lancé à tous. C’est qu’avec la téléphonie mobile, on peut non seulement téléphoner, mais aussi et surtout créer une plateforme de dialogue permanent entre les fournisseurs des biens et services publics et les consommateurs de ces biens et services publics pour améliorer la gouvernance et la redevabilité sociale.
D’où l’importance des Nouvelles technologies de l’information et de la communication dans la vie publique des peuples, des Congolais en particulier.
« L’eau étant une denrée importante, la qualité des services publics en l’eau potable est l’affaire de nous tous, surtout en cette période où la Régideso est en pleine transformation », a fait remarquer le représentant de la Banque mondiale en RDC.
Voilà, a-t-il conclu, les résultats de cette enquête sont attendus tant par la Rgideso que par les partenaires de la RDC impliqués dans l’amélioration des services publics en l’eau potable, dont le projet Pemu financé par la Banque mondiale.
Il a placé la société civile devant ses responsabilités, d’autant plus qu’il lui appartient de prouver comment elle allait se servir des résultats de l’enquête pour augmenter la demande dans la qualité des services publics en l’eau potable.
Le coordonnateur du Secrétariat national pour le renforcement des capacités (Senarec), Basile Omalowete Katako, a insisté sur le raison d’être du projet IDF en ce qu’il apporte à la société civile des outils et méthodes appropriés pour promouvoir la participation directe des populations aux choix publics à travers le budget participatif, et à l’évaluation des services publics à travers le contrôle citoyen.
Importance de l’enquête par SMS
Par la suite, plusieurs experts se sont succédé à la tribune pour donner plus d’éclaircissements sur le pourquoi et le comment de cette enquête par SMS, dont le but est de renforcer les capacités institutionnelles dans le cadre de l’accord signé avec la Banque mondiale.
Le projet IDF, qui est une expérimentation du contrôle citoyen sur les services rendus à la population, va s’étendre sur 64 quartiers de Kinshasa. Les enquêtés vont envoyer leurs préoccupations à partir du téléphone sous la supervision de l’enquêteur. L’enquête par SMS est réalisée pour la première fois en RDC.
Le représentant du Pemu/CEP-O a estimé que le financement de ce projet est de 180 millions de dollars américains. Il couvre trois villes : Lubumbashi, Kinshasa et Matadi. Il vise à améliorer l’alimentation en eau potable dans ces trois villes qui à elles seules représentent la moitié des recettes de la Régideso.
Le Pr Kalambayi Banza, consultant recruté pour mener l’enquête, a détaillé la fiche technique sur la manière dont sera menée l’enquête.
Kléber Kungu
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