En visite d’inspection au port de Matadi
Jeannine Mabunda demande aux travailleurs de changer l’image de l’Onatra
« Je vous invite à travailler ensemble pour changer l’image de l’Onatra en vue de rassurer les clients, les bailleurs et l’Etat propriétaire. » C’est ainsi qu’en substance Jeannine Mabunda, ministre du Portefeuille, a invité les agents et cadres de l’Office national des transports (Onatra) lors de sa visite d’inspection au port de Matadi mercredi 2 juin. La visite d’inspection a été réalisée sous la conduite du directeur du port maritime.
Avant cette visite d’inspection effectuée au maritime de Matadi, la ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda Lioko, s’est entretenue avec les agents et cadres de l’Onatra au port maritime de Matadi. La ministre en charge des entreprises publiques de la RDC a invité les agents et cadres de l’Onatra à plus de responsabilité et de discipline en leur demandant de travailler ensemble pour changer l’image de l’Onatra en vue de rassurer les clients, les bailleurs et l’Etat propriétaire. » L’image de l’Onatra ternie par de nombreux mouvements de grève « avec des gens qui vont en permanence en grèves et qui font constamment des déclarations dans les médias ».
En numéro un des entreprises publiques, Jeannine Mabunda a invité ses interlocuteurs à « construire la confiance, l’intérêt des autres vis-à-vis de l’Onatra. Il faut qu’on donne aussi une chance à l’Onatra de démontrer de quoi il est capable », a-t-elle déclaré, ajoutant que « les grèves, c’est des mois en plus de retard de salaires ». Pour terminer, elle les a rassurés d’être leur fidèle interprète auprès des autorités, tout en leur rappelant qu’une réforme est loin d’être un problème de dégraissage du personnel. Elle leur a demandé
A l’invitation de la ministre, un représentant des cadres a eu à apaiser la ministre Jeannine Mabunda. « Nous avons décidé à Matadi que plus question de grèves et que tout doit se discuter autour de la table de négociation ». En réponse à cela, Jeannine Mabunda a répondu que les problèmes du personnel doivent se régler au sein de l’entreprise, en tenant compte des dispositions internes, notamment les conventions collectives… Elle les a invités à éviter d’être toujours dans des complots et des intrigues. « Je n’aimerai pas que l’Onatra devienne une entreprise où il y a des intouchables », a-t-elle enchaîné.
De leur côté, les syndicalistes ont remis un mémorandum à Jeannine Mabunda Lioko contenant toutes leurs revendications. Dans la foulée, la ministre du Portefeuille en a profité pour féliciter aussi le port de Boma qui a fait preuve de courage.
Encouragement des travaux de rénovation du port de Matadi
La visite de Jeannine Mabunda est d’une importance capitale, d’autant plus que l’Onatra traverse des moments de turbulence. Le port maritime de Matadi est d’autant stratégiquement économique que la ville portuaire est l’entrée en RDC par la voie maritime. L’Onatra et la Compagnie maritime du Congo (CMDC) constituent, tels deux doigts liés, une véritable chaîne de transport multimodal. La ministre du Portefeuille a saisi cette opportunité pour encourager les travaux de rénovation du port maritime de Matadi qui, à ce jour, passe pour être le plus cher du monde.
A la CMDC, Jeannine Mabunda a visité, sous la conduite de l’ADG de la compagnie, Mme Mawandji Masala, un bateau à quai affrété par cette compagnie. Ici, la ministre a été mise au courant des difficultés de la CMDC, notamment le non-dragage du fleuve, le manque de grues, de manutention, de calaison/RVM, de flotte. A ce sujet, la CMDC n’a aucun bateau propre.
A la CMDC, où trois navires étaient en partance pour l’Europe, le personnel est régulièrement payé.
Une fois à Matadi, la ministre a rendu visite au vice-gouverneur du Bas-Congo, Déo Nkusu pour présenter des civilités. Celui-ci a profité de la visite de la ministre du Portefeuille pour lui présenter quelques problèmes (Sacherie du Congo, Cinat).
Le gouvernement congolais ne cesse de montrer sa volonté de moderniser le pays par la redynamisation des entreprises publiques par leur réforme. Jeannine Mabunda, l’œil du gouvernement dans ce secteur, tient à réussir ce pari : la réussite des cinq chantiers y passe en grande partie.
Kléber Kungu
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