Quatre ans après l’acquisition du projet
Kibali Goldmines est heureux d’avoir atteint ses objectifs
*Des performances
réalisées dans un contexte d’un code minier restrictif
*Le gouvernement
congolais doit plus de 70 millions de dollars américains au titre de
remboursement de la TVA.
C’est un
Mark Bristow comblé de joie dont le management éclairé a permis à Kibali
Goldmines de réaliser des performances en atteignant des objectifs qu’il
s’était fixés depuis 2009, année de l’acquisition du projet en septembre. Des
performances réalisées dans un contexte d’un Code minier très restrictif qui
n’a pas tenu compte des préoccupations de Kibali Goldmines soulevées au cours
des rencontres avec le gouvernement congolais. C’est de tout cela que le Dr
Mark Bristow a développé dans un point de presse tenu lundi le 20 janvier, le
17ème à être organisé depuis l’instauration du système le 10 avril
2010.
« Définir
le potentiel maximum du gisement, optimiser l’étude de faisabilité existante,
créer une ligne d’approvisionnement logistique de Doko à la frontière
ougandaise, sécuriser la zone du projet en partenariat avec les gouvernements
central et provincial respectivement, réinstaller plus de 4 000 familles
de 14 villages dans une nouvelle cité modèle, et commencer la production en
2015 ». Ces objectifs, le directeur général de Randgold Resources, le Dr
Mark Bristow, se félicite de les avoir atteints avec l’appui de tous
(communauté locale, gouvernements central et provincial…) A la clé, la
production du premier lingot d’or le 24 septembre 2013, la vente d’or ayant
commencé en octobre.
Concrètement,
Kibali Goldmines a réalisé ceci : l’achèvement avec succès du programme
énorme de réinstallation, la construction réalisée comme prévu, l’amélioration
de l’infrastructure, le démarrage de l’excavation minière à ciel ouvert et la
mise en service du circuit oxyde de l’usine métallurgique, la production par Kibali du premier lingot d’or le 24
septembre 2013, le reste d’or ayant commencé le mois suivant.
Beaucoup reste à faire
Et pourtant,
a reconnu le Dr Mark Bristow, ils ne sont pas nombreux ceux qui ont cru à son
aventure, excepté l’équipe de direction de Randgold et la
RDC. Une aventure très risquée, se disaient
les plus sceptiques, dans laquelle la direction général de Kibali Goldmines a
investi plusieurs millions de dollars américains.
Les succès
engrangés par Kibali Goldmines auraient poussé d’autres investisseurs au
triomphalisme. Il n’en est pas question pour le Dr Mark Bristow et son équipe.,
estimant que beaucoup reste à faire et c’est pour cela qu’il fallait s’arrêter
un moment à mi-parcours pour réfléchir le futur. « Kibali est encore en
chantier, le fonçage du puits vertical est en cours à la mine souterraine, la
première des quatre centrales hydroélectriques devant être mise en service très
prochainement et le reste du circuit sulfure devant être achevé à la fin du
premier trimestre de 2014 », a tempéré le DG Mark Bristow, qui a ajouté
qu’il est prévu que Kibali dépasse sa production d’or prévue pour son premier
trimestre d’opération avant d’atteindre ses prévisions de production de
550 000 onces d’or pour 2014.
Se
conformant à sa politique préconisant l’embauche de la population locale et
d’autres ressortissants du pays d’accueil, Randgold a employé 6 065
Congolais sur les 7 660 travailleurs du site à Kibali, tandis que
l’entreprise a envoyé en formation dans d’autres mines de Randgold en Afrique
des équipes d’opérations recrutés localement.
Kibali
Goldmines ambitionne de faire plus et mieux encore. Aussi ce complexe aurifère
de classe mondiale va-t-il apporter une contribution significative à l’économie
congolaise qui a grandement besoin d’une telle bouffée d’oxygène.
Dans son
programme de réinstallation, il a construit 14 écoles, 5 centres médicaux, 5
marchés, 29 chapelles pour les différentes confessions religieuses et 70
kilomètres de route.
Responsabilisation des
autorités
Randgold
encourage les autorités locales à renforcer les capacités administratives pour
arriver à gérer la cité modèle de Kokuza et son infrastructure le moment venu.
Question de les responsabiliser devant ce qui les attend dans le futur.
Par
ailleurs, le Dr Mark Bristow est revenu
sur le Code minier qui, selon lui, avait constitué un sujet de
discussion entre les deux parties. A ce sujet, il n’a pas hésité à regretter de
n’avoir pas trouvé dans ce code ce que son entreprise avait souhaité y voir
figurer.
Près de 2 milliards de
dollars investis
Le DG de
Randgold estime qu’avec près de 2 milliards de dollars investis pour une
projection d’atteindre les 5 milliards de dollars d’investissement, il ne
faudra pas que les règles du jeu changent. Ce qui risque de décourager Kibali
Goldmines.
Alors qu’au
titre de remboursement de la taxe à valeur ajoutée (TVA), le gouvernement
congolais doit à Kibali plus de 70 millions de dollars américains, après avoir
remboursé environ 15 millions de dollars.
Il va plus
loin en exigeant même une commission d’enquête pour clarifier le dossier des
revenus équivalant entre 40% et 50% que le gouvernement congolais a toujours
déclaré n’avoir jamais reçus.
Kibali, qui
déclare travailler conformément à la législation congolaise en refusant de
travailler avec ceux qui font de l’exploitation illégale des ressources
minières de la RDC,
appelle le gouvernement congolais à assouplir le Code minier en faveur des deux
parties : congolaise et Kibali.
Plusieurs
ressortissants de la Province Orientale,
dont des élus du peuple et le ministre provincial du Plan, ayant assisté au
point de presse de Kibali Goldmines n’ont pas hésité à reconnaître
l’amélioration des conditions de vie que réalise cette société en faveur des
populations locales.
Kibali
est une joint venture entre Randgold (45%), le sud-africain AngloGold Ashanti
(45%) et la société congolaise, Sokimo (10%).
Kléber Kungu
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