Deuxième
anniversaire du Burec fêté à Kisangani
Julien Paluku prédit 2014 année de grands enjeux politiques
Le Bloc uni
pour la renaissance et l’émergence du Congo (Burec), parti politique cher au
gouverneur Julien Paluku, a choisi Kisangani, chef-lieu de la province
Orientale, pour célébrer son deuxième anniversaire. L’occasion était bien
indiquée pour l’autorité morale du Burec, Julien Paluku de donner la
« vision prospective de la gestion de l’Etat » de son parti politique.
Il estime que 2014 est une année de grands enjeux politiques sur le plan des
préparatifs des élections et de leur déroulement.
Célébré
dans un contexte particulier, celui de plusieurs événements ayant marqué
l’espace politique de la RDC,
le 2ème anniversaire du Burec a inspiré Julien Paluku pour remercier
notamment le chef de l’Etat Joseph Kabila ainsi que les éléments des FARDC et
tous les autres acteurs « pour avoir redoré l’image de la RDC longtemps ternie par des
humiliations à répétition » en redonnant la joie, la dignité, l’espérance
et la confiance » au pays et au peuple congolais.
Toutes les
Congolaises et tous les Congolais, victimes de la guerre remportée dernièrement
par les FARDC, ainsi que tous les vaillants combattants tombés sur le champ de
bataille, en l’occurrence, le colonel Mamadou Ndala ont mérité également une
pensée pieuse du Burec…
Comme
vision prospective de la gestion de l’Etat, le Burec à plusieurs maux,
notamment « à ceux qui cherchent le gain facile et des privilèges sans
avoir préalablement produit un travail équivalant aux privilèges
recherchés », « aux idées favorables à court terme », ainsi
qu’ « à l’immédiateté devenue mode de vie des Congolais caractérisés
par l’absence d’une planification stratégique. »
Le survol
de 2013 a permis à Julien Paluku de projeter
2014 comme une année de grands enjeux politiques aussi bien sur le plan des
préparatifs des élections que sur leur déroulement. Pour cet enjeu, il a invité
le Burec à choisir ce qu’il appelle « Grandeur en politique » par la
voie des élections à tous les niveaux, les élections locales étant l’enjeu
principal.
Respect du quota des
femmes et des jeunes
Un combat
politique que le Burec entend mettre à profit en respectant le quota des femmes
et des jeunes. En répondant à la question de savoir si en RDC les élections
urbaines, municipales et locales apporteront le véritable développement tant
souhaité, Julien Paluku a fait une introspection sur les gouvernements
provinciaux et les assemblées provinciales, les premières institutions ayant
fonctionné avec l’avènement de la démocratie de 2006, en se demandant si elles
ont boosté le développement de la
RDC, des provinces en particulier.
Le constat
de Julien Paluku est que près de 70% des provinces, soit 7 sur 11 provinces (
l’Equateur, le Sud-Kivu, le Kasaï Occidental sont à leur 3ème
gouverneur ; le Bas-Congo, le Maniemaet la Province Orientale
sont à leur 2ème gouverneur) ont changé leurs gouverneurs de
province pour cause de mauvaise gestion et de détournement ; tandis que
quatre provinces sur 11 (le Katanga, Kinshasa et le Kasaï Oriental) ont gardé
leurs gouverneurs élus en 2006.
Questions :
les provinces ayant changé leurs gouverneurs ont –elles connu un développement
harmonieux ? Ou ce changement n’a-t-il pas provoqué de changement tant
voulu ? Qu’est-il arrivé aux provinces ayant gardé leurs
gouverneurs ?
Dysfonctionnement de
la décentralisation
Le chef de
l’exécutif du Nord-Kivu se demande in fine si la multiplicité des conseillers
dans les villes, dans les communes, dans les chefferies et dans les secteurs
ainsi que de leurs exécutifs locaux ne va pas entraîner le pays dans un chaos
généralisé si le système juridique reste le même. D’où la question de savoir si
les ressources financières de ces entités ne seraient pas l’une des causes du
dysfonctionnement de la décentralisation en RDC.
Pour étayer
son raisonnement, Julien Paluku a donné l’exemple de la Province Orientale
concernée par le découpage et du Nord-Kivu qui garde sa configuration actuelle.
Si la première fonctionne avec 198 entités territoriales décentralisées (ETD)
recevant une rétrocession d’environ 250 000 dollars, la seconde aura une
rétrocession de 252 205,8 dollars pour ses 62 ETD, soit une moyenne de
4 067, 85 dollars de rétrocession mensuelle par ETD. Il s’est interrogé si
des villes comme Goma, Butembo et Beni fonctionneraient chacune avec une
rétrocession mensuelle de 4 000 dollars avec des conseillers municipaux,
des échevins et toute l’administration.
Julien
Paluku va plus loin en faisant quelques calculs. Pour la Province Orientale,
chaque ETD, qui a fonctionné sans organes délibérants ni exécutifs locaux, a
bénéficié mensuellement d’environ 1 414,1 dollars américains. Puisque le
budget 2014 a connu un accroissement de 4,9%, le montant de la rétrocession de chaque
ETD de la Province Orientale
passera de 1 414,1 dollars à 1 483, 395 dollars.
Voilà
pourquoi Julien Paluku Kahongya et le Burec soutiennent la révision
constitutionnelle qui, souligne-t-il, ne signifie pas nécessairement la
révision de l’article 220 sur le nombre des mandats à la présidence de la République. Pour
le Burec, cette révision concernerait la question de la retenue à la source des
40% des recettes à caractère national.
Il estime
aussi que les institutions provinciales actuelles dont le fonctionnement doit être
réadapté par une refonte de tous les textes organisant leur fonctionnement.
Au sujet
des élections, si les élections urbaines, municipales et locales seront
organisées, il propose de les organiser
par pallier de 10 à 15 ans pour tenter le niveau d’appropriation du système par
la population et le niveau de mobilisation des ressources. Il ne faudrait donc
organiser que les élections urbaines avant d’organiser celles des autres
échelons 10 à 15 ans plus tard.
Un combattant sur
trois fronts
Toujours au
combat sur plusieurs fronts, Julien Paluku a été l’un des rares hommes
politiques à se sacrifier pour son pays. Ses prises de position, au plus fort
de la guerre, ont aidé à fragiliser les ennemis de la RDC.
Notamment
sur le front politique personnel pour se maintenir, en passant par le RCD-KML
jusqu’au statut d’un indépendant pour un mandat marqué par plusieurs motions
instrumentalisées dont il est sorti grâce à son intelligence, sa disponibilité
et son engagement.
Sur le
front du développement interne d’une province en guerre, Julien Paluku a eu à
diriger une province dont la population exigeait à la fois la fin de la guerre
et le développement palpable. La guerre ne l’a pas empêché de réaliser, dans la
partie sous son contrôle, plusieurs projets : écoles, centres de santé,
ponts et quelques tronçons routiers d’intérêt provincial
Quant au
front militaire, l’autorité morale du Burec s’est révélée un brillant
gouverneur capable de dénoncer le mal et surtout prêt à travailler main dans la
main avec les FARDC pour chasser l’ennemi du territoire national.
C’est dans
la ville de Kisangani que le Burec a organisé les festivités de son 2ème
anniversaire auxquelles ont pris part plusieurs de ses cadres, les autorités
tant civiles que militaires et policières, des chefs des entreprises publiques,
paraétatiques et privées. En le faisant, Julien Paluku a voulu souligner la
position géostratégique de Kisangani, symbole de l’unité nationale et ville
martyr des guerres atroces entre le Rwanda et l’Ouganda pendant ka rébellion du
RCD.
En le
faisant, l’autorité morale du Burec a voulu réveiller la conscience nationale
sur l’importance de la lutte pour la libération du pays comme prêché par le
passé par Patrice-Emery Lumumba et les autres héros nationaux.
Kléber Kungu
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