mercredi 9 octobre 2013
Ntumba Luaba alerte : des menaces terroristes décelées dans la sous-région
Après la Monusco
Ntumba Luaba alerte : des menaces terroristes décelées dans la sous-région
Des indices sérieux de menaces terroristes ont été décelés dans la sous-région des Grands Lacs. C’est le secrétaire exécutif de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), Alphonse Ntumba Luaba, qui sonne cette alarme au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 8 octobre. Une alerte qui intervient quelques jours après celle de la Monusco par la voix du responsable de la mission de maintien de la paix de l'Onu (Monusco) dans la province du Nord-Kivu, Ray Torres.
Pour cette raison, il estime qu’il est impérieux qu'on puisse en finir avec les négociations de Kampala pour éviter qu'il y ait télescopage entre les groupes armés dans l'est de la RDC et les terroristes.
"On doit en finir avec ces pourparlers parce qu'il y a maintenant la menace terroriste. Il y a eu des attaques terroristes dans un pays de la CIRGL (le Kenya, NDLR). Il y a des menaces terroristes en RDC parce que dans la zone de Ruwenzori, au Nord- Kivu, il y a des traces sérieuses des groupes armés qui sortent et qui ont des connexions avec des terroristes à travers le monde", a- t-il affirmé, ajoutant que dans ces groupes on trouve des Congolais et des Ougandais.
Selon M. Ntumba Luaba, il est grand temps qu'on puisse en finir avec des groupes armés, face aux menaces terroristes, notamment les shebabs.
Quelques jours auparavant, les casques bleus de la Monusco déployés dans l'est de la RDC avaient exprimé leur inquiétude auprès des ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'Onu en visite à Goma. Les casques bleus de la Monusco leur ont déclaré qu'il restait encore beaucoup à faire pour garantir la sécurité de cette région.
Le responsable de la mission de maintien de la paix de l'Onu (Monusco) dans la province du Nord-Kivu, Ray Torres, avait déclaré à cette occasion que deux autres groupes rebelles étaient très menaçants dans cette province. Il s’agit des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et des islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF).
Comme pour conclure que le rétablissement de la paix en République démocratique du Congo, particulièrement dans la province du Nord-Kivu reste encore un rêve.
Par ailleurs, la présence des terroristes somaliens shebabs aux côtés des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées/Armée nationale de libération de l'Ouganda (ADF/Nalu) était également signalée à plusieurs reprises par la société civile du Nord-Kivu.
En septembre dernier, des terroristes somaliens Shebab ont attaqué un centre commercial à Nairobi, au Kenya, faisant près de 70 morts.
Si la présence en territoire congolais des terroristes shebabs somaliens se confirme, il ya à craindre une montée exponentielle de la criminalité doublée d’une insécurité grandissante dans la région.
Kigali pressé d'aider à l'élimination des groupes armés
Voilà pourquoi entre autres la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies qui a séjourné dernièrement en RDC a appelé lundi 7 octobre le Rwanda à participer, avec les autres pays de la région, à l'élimination des groupes armés opérant dans l'est de la RDC.
"Les groupes armés doivent être éliminés et tous les pays de la région doivent faire tout ce qu’ils peuvent pour s'en débarrasser", a déclaré Samantha Power, la représentante des Etats-Unis au Conseil de sécurité, à l'issue d'une rencontre avec le président rwandais Paul Kagame.
Mme Power faisait partie de cette délégation qui s'est rendue en RDC, puis au Rwanda pour encourager les efforts de pacification dans la partie orientale de la RDC en proie constante à une insécurité due principalement à l’activisme des groupes armés.
La visite de la délégation du Conseil de sécurité de l’Onu est intervenue quelques jours après la décision des Etats-Unis de suspendre leur aide financière et militaire au Rwanda accusé de favoriser le recrutement d’enfants soldats dans des groupes armés.
Après la rencontre entre la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies et le président rwandais, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a assuré que "le Rwanda ne tolère pas que des enfants soient enrôlés dans un quelconque groupe armé".
Selon Mme Power, M. Kagame a répété son engagement pour les efforts de paix, réitérant son soutien à l'accord-cadre signé à Addis-Abeba en février par les pays de la région (dont le Rwanda), qui s'y engagent à ne soutenir aucun groupe armé dans l'est congolais, ainsi qu'aux négociations de Kampala (Ouganda) qui ont repris le 10 septembre.
"Nous avons les engagements verbaux dont nous avons besoin", a dit Mme Power, prévenant néanmoins: "ce seront les peuples et les pays de la région qui détermineront s'il y a la paix ou non".
"C’est un très bon début mais nous avons déjà vu ce film une fois", a-t-elle ajouté.
Comme quoi, de tels engagements verbaux, de tels discours, le président rwandais les a tenus des milliers de fois sans qu’un aucun changement de la situation sécuritaire dans la région ne soit perceptible. Et toute la communauté internationale s’en est déjà rendu compte. Malheureusement, Paul Kagame fait toujours de sa tête car il n’est un secret pour personne que l’homme fort de Kigali ne cesse de bénéficier d’une sorte de générosité et de clémence de la part de cette même communauté internationale sur ce dossier.
Kléber Kungu
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