Après plusieurs reports de son adresse
L’adresse de Joseph Kabila annoncée pour le 23 octobre
Le chef de
l’Etat Joseph Kabila va enfin s’adresser le mercredi 23 octobre à la Nation congolaise via les
députés et les sénateurs réunis en congrès. Ce sont les présidents de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et
du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, qui ont livré officiellement l’information dans un communiqué rendu public
vendredi 18 octobre soir sur la
RTNC.
A
cette occasion dont le report à deux reprises a suscité beaucoup d’encre et de
salive dans l’opinion tant nationale qu’internationale, tout en enflant le
suspense, il sera question au président de la
République de répondre
aux différentes recommandations des concertations nationales, tenues à Kinshasa
du 7 septembre au 5 octobre derniers.
Selon
le même communiqué, un seul point est inscrit à l’ordre du jour de cette
séance : l’audition du discours du Président de la République après les
concertations nationales, convoquées pour «renforcer la cohésion nationale. »
Les
concertateurs sont également conviés ) prendre part à cette rencontre. Il est
également prévu que le président du Congo-Brazzaville Denis Sassous Nguesso y prenne part en
qualité d’invité de son homologue Joseph Kabila. A ce sujet, le présidium des
concertations nationales, Léon Kengo et Aubin Minaku avaient traversé le pool
Malebo le vendredi 11 octobre pour remettre l’invitation de Joseph Kabila à son
homologue Sassou Nguesso. Ils lui avaient aussi remis les recommandations et
les résolutions issues du forum congolais.
Le
président Sassou Nguesso avait accepté cette invitation en qualité d’invité de
marque du Congrès.
Au sujet de cette allocution tant
attendue par le peuple congolais, Gaston Musemena, député de la Majorité présidentielle,
cité par radiookapi.net, a apporté quelques précisions. «Le chef de l’Etat
va annoncer des mesures qui vont mettre en application les différentes
recommandations importantes de ces assises ; entre autres l’ouverture
politique pour assurer et cimenter la cohésion nationale, les mesures de grâce
en faveur des personnalités qui ont été identifiées comme personnalités
politiques, quels que soient leurs dossiers au niveau de la justice»,
a-t-il annoncé.
De
l’avis de plusieurs participants aux concertations nationales, cette ouverture
politique devrait être cristallisée par la mise en place d’un «gouvernement
de large union nationale». Aussi des milieux politiques congolais ont fait
de cette idée leur chou gras fondé sur des débats partagés sur la possibilité
de maintenir ou non le Premier ministre actuel Augustin Matata Ponyo.
A
ce sujet, pour le député Gaston Musemena, «Il ne s’agit pas de rendre public
le nom du formateur du gouvernement, lorsqu’on adopte une politique
d’ouverture. La politique d’ouverture veut dire qu’on a ouvert une fenêtre. On
n’a pas ouvert la porte [...] On a ouvert une fenêtre pour récupérer ceux qui
veulent participer à l’édification de notre pays».
Le
peuple congolais rongé par une longue attente de cette adresse, grossie par un
suspense fort languissant, attend beaucoup de mesures intéressant ses
conditions sociales. S’il attend beaucoup de changements sur les secteurs qui
tardent à décoller, il ne souhaite pas cependant des mesures qui viendraient
remettre en question des résultats déjà palpables.
On
rappelle que lors de la clôture des concertations
nationales samedi 5 octobre, Joseph Kabila s’était engagé à présenter le
rapport de ces travaux aux membres du Parlement réunis en congrès, dans
le plus bref délai. A cette occasion, il avait aussi promis d’annoncer des
mesures importantes prises en réponse aux recommandations contenues dans ce
rapport.
Le
recensement et l’identification des citoyens avant les prochaines élections, le
respect strict de la constitution, l’affectation des militaires hors de leurs
provinces d’origine, la lutte contre l’enrichissement illicite des membres du
gouvernement, l’éradication des groupes armés nationaux comme étrangers, la
promotion de la culture de la paix et de la bonne gouvernance, la libération
des prisonniers politiques, le suivi du dossier du sénateur et ancien
vice-président Jean-Pierre Bemba à la
Cour pénale internationale, la réouverture des medias fermés
sont entre autres les recommandations contenues dans le rapport des
concertations nationales et faites au chef de l’Etat.
Kléber Kungu
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