dimanche 20 octobre 2013

21 personnes seraient tuées par des miliciens Nyatura



Masisi/Nord-Kivu

21 personnes seraient tuées par des miliciens Nyatura

            Malgré tous les efforts faits par le gouvernement pour pacifier le territoire national : organisation des concertations nationales, pourparlers de Kampala, et en dépit de l’épée de la CPI constamment suspendue sur les têtes de tous les seigneurs de guerre et autres chefs miliciens, rien n’arrête à ce jour la cruauté des groupes armés. On parle aujourd’hui de 21 personnes qui auraient été tuées entre les 15 et  17 octobre dans le groupement Nyamaboko I dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu.
            Pour le président de la société civile de ce territoire, Jean Banyene, cité par radiookapi.net, ces exécutions sont attribuées aux miliciens Maï-Maï Nyatura dirigés par Mangara. Trois des victimes ont été tuées dans le village de Luke et dix-huit autres à Ngululu
            Les tueries, selon Jean Banyene, sont consécutives aux affrontements ayant opposé, les 15 et 16 octobre, les Maï-Maï Nyatura aux miliciens de Raïa Mutomboki dans le groupement Osamandu.
            «Les Raïa Mutomboki ont brulé au moins 9 villages et cela a provoqué un déplacement massif de la population vers Gungu et les villages environnants comme Karuba et les autres sont descendus vers Bweremana et le Sud-Kivu », a affirmé Jean Banyene. C’était à cette occasion que Mangara et ses hommes auraient abattu trois jeunes hommes qui quittaient Rubaya vers Luke, a poursuivi Jean Banyene.
            « Jeudi, il y a d’autres [jeunes] qui quittaient Mwima pour venir au marché de Luke, ils ont été arrêtés et ont été achevés le jeudi. Donc, au total c’est 21 personnes qui ont été tuées. Donc, 3 personnes ont été tuées à Luke et 18 à Ngululu », a précisé la source.
            De son côté, l’administrateur du territoire de Masisi, Dieudonné Tshishiku, a affirmé qu’une équipe a été dépêchée sur les lieux pour s’enquérir de la situation.
            En attendant que l’équipée dépêchée sur les lieux rentre et fasse son rapport et que la population civile soit sécurisée, la région continue à vivre dans la peur la plus totale.

 

            Reprise du contrôle de Pinga par le chef rebelle Cheka

            Dans l’entre-temps, il est fait état de la reprise le dimanche 20 octobre dans la matinée par le chef rebelle Cheka de Nduma Defense of Congo (NDC) du contrôle de la localité de Pinga, après en être délogé 24 heures avant par la coalition des miliciens de l’Alliance des Patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) et Nyatura.
            A en croire la radio onusienne, le milicien Cheka et ses hommes viennent de réoccuper cette localité après une contre-offensive lancée contre les milices apparentées aux ethnies Hunde et Hutu.
Les miliciens de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain et leurs alliés les Nyatura, qui avaient occupé Pinga samedi après avoir chassé les hommes de Cheka, auraient pris le chemin de Masisi, leur lieu de provenance.
            On parle de l’avancée de Cheka et ses hommes vers Nyabiondo et Lukweti, dans le territoire de Masisi, les fiefs des APCLS de Janvier. Ils seraient mus par l’esprit de vengeance, après la défaite que la coalition APCLS et Nyatura lui a infligée samedi 19 octobre à Pinga.
            Quelques habitants de Pinga, apprend-on, ont commencé à regagner leurs habitations mais nombreux hésitent encore, préférant attendre la stabilisation de la situation sécuritaire.
            Les rivalités entre les deux groupes combattants de NDC majoritairement de l’ethnie Nyanga et ceux de l’APCLS de l’ethnie Hunde, datent de 2010. En dépit de toutes les tentatives initiées par les notables de deux communautés pour réconcilier les deux groupes armés rivaux n’ont jamais réussi à ce jour.
            Ainsi le Bureau d’étude, d’observation et de coordination pour le développement du territoire de Walikale (Bedewa), invite-t-il l’autorité politico-administrative à s’impliquer dans la résolution de ce conflit pour stopper ces regains de violence dans la région de Pinga.
Kléber Kungu

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