mardi 8 octobre 2013

Le chef milicien « Yorgo » se rend aux FARDC

Province du Katanga Le chef milicien « Yorgo » se rend aux FARDC Le chef milicien Albert Kisimba surnommé “Yorgo” s’est rendu le samedi dernier aux Forces armées de la RDC (FARDC) à Manono au Nord du Katanga. Il était accompagné de l’un de ses lieutenants. Des sources sur place indiquent qu’une centaine d’autres miliciens actifs dans la même région affirment vouloir se rendre à l’armée. La reddition de ce chef milicien est intervenue trois semaines après celle de son épouse, de trois de ses enfants et d’une cinquantaine de miliciens. Trois semaines avant la reddition du chef milicien Albert Kisimba, son épouse et trois de ses enfants accompagnés d’une cinquantaine de miliciens s’étaient rendus aux FARDC à la garnison militaire de Manono dans la province du Katanga. Plusieurs miliciens ne cessent de se rendre aux FARDC depuis plusieurs mois. Cela est consécutif, apprend-on de radiookapi.net, aux campagnes de persuasion menées par les autorités locales pour inciter ces miliciens à déposer les armes et de rejoindre des sites de cantonnement ouverts par les FARDC. Ces campagnes portent quand même des fruits à tel point qu’au cours de ces derniers mois, plusieurs centaines de miliciens se sont déjà rendus à l’armée régulière. Le samedi 21 septembre, environ cinquante et un miliciens Maï-Maï et leurs dépendants du secteur de Kiyambi qui s’étaient rendus FARDC, à Manono à 450 km au Sud-Ouest de Kalemie. Parmi lesquels trente-sept guerriers, dix mineurs et quatre femmes dont l’épouse du chef milicien Yorgo. Le commandant des forces de la Monusco au Katanga, colonel Boni, s’est récemment réjoui de l’augmentation du nombre de redditions des Maï-Maï, déclarant qu’ « ils sont de plus en plus nombreux à venir avec femmes et enfants pour se rendre aux FARDC pour mettre fin à leur vie de belligérant ». La situation d’insécurité de la province du Katanga est l’un des problèmes qui préoccupent les députés provinciaux de cette province. Il y a quatre mois, les élus du peuple katangais ont demandé des comptes au gouverneur Moïse Katumbi à ce sujet. Le gouverneur de province avait notamment expliqué que des négociations étaient en cours pour obtenir la reddition des miliciens Maï-Maï, promettant que son gouvernement allait continuer à fournir des efforts pour mettre fin à l’insécurité dans cette province. La province du Katanga notamment est l’une des provinces de la RDC où l’insécurité due à l’activisme des groupes armés est fort remarquable. Le territoire de Manono est l’une des parties de cette province en proie à l’activisme de plusieurs milices qui commettent régulièrement des exactions contre les populations civiles, obligeant des milliers de personnes à fuir leurs localités. Si la reddition de tous ces miliciens est une bonne chose, leur intégration au sein de l’armée régulière n’en est malheureusement pas une. Elle reste une véritable épine dans le pied du gouvernement. En effet, l’intégration de tous ces miliciens est à la base de la faiblesse des FARDC. Que d’éléments miliciens intégrés au sein des FARDC qui n’ont aucune formation militaire et à la morale douteuse ! Kléber Kungu

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