Ituri/Province Orientale
Des associations féminines appellent le gouvernement à éradiquer les groupes armés
L’insécurité
due à l’activisme des groupes armés qui a élu domicile en Ituri en Province
Orientale est telle qu’aujourd’hui des associations féminines sont montées au
créneau pour inviter le gouvernement congolais à y mettre fin. Il s’agit de
l’activisme des miliciens de la
Force de résistance populaire en Ituri (FRPI) de Cobra
Matata, en territoire d’Irumu et des rebelles fidèles à Paul Sadala alias
Morgan, à Mambasa, en Ituri.
Ces
associations féminines ont profité de la tenue le samedi 19 octobre d’une
journée de réflexion sur l’appropriation du plan d’action national de la RDC sur la résolution 1325 du
Conseil de sécurité de l’Onu, relative à la paix, sécurité et protection des
droits de la femme pour lancer cet appel, apprend-on de radiookapi.net.
Au
cours de cette rencontre, le chef bureau Genre, Famille et Enfants, à Bunia,
Marie-Louis Uronya Fwanuti, a indiqué que l’existence des groupes armés freine
l’avancement du processus d’appropriation de la résolution 1325 dans cette
contrée.
La
milice FRPI et les hommes de Morgan sont accusés d’être les auteurs de
plusieurs exactions, dont des viols, violences, tueries, contre les femmes en
Ituri.
«Nous
demandons au gouvernement de restaurer la paix en Ituri et de faire participer
la femme à ce processus de restauration de la paix qui lui permettra de
s’approprier la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’Onu», a indiqué
Marie-Louis Uronya Fwanuti.
Une
trentaine de femmes ont pris part à cette journée organisée dans la salle de
réunions de l’ONG Association des Mamans anti-Bwaki (AMB) et grâce à l’appui de
la section Genre et Famille de la
Monusco.
Au
terme d’une mission en Ituri, il y a une semaine, le vice-Premier
ministre en charge de la
Défense, Alexandre Luba Ntambo, avait loué les efforts des
Forces armées de la RDC
(FARDC) dans la restauration de l’autorité de l’Etat en territoire
d’Irumu, en Ituri (Province-Orientale).
Au
cours de cette mission, il a reconnu que toutes les localités qui étaient
occupées par les miliciens de la
FRPI sont désormais sous contrôle des FARDC. Aussi a-t-il
appelé la population locale à se désolidariser de ces miliciens pour une paix
durable dans la région. De son côté, le chef de la Monusco a jugé
inacceptable que des parties de la
RDC soient occupées par des groupes armés.
Le vice-Premier ministre chargé de la Défense avait toutefois
reconnu que l’insécurité persiste dans d’autres territoires de l’Ituri, mais il
s’était dit confiant à la restauration de l’autorité de l’Etat dans ces parties
du territoire national.
Il
avait promis que les opérations allaient se poursuivre pour sécuriser
totalement le district. Malheureusement, alors que l’armée loyale s’efforce à
combattre d’anciens groupes armés, d’autres naissent. Un cycle d’insécurité qui
annihile presque les efforts du gouvernement d’éradiquer l’activisme des
groupes armés.
Sans
doute que le mercredi 23 octobre, parmi le train des mesures importantes qu’il
a promises dans son discours de clôture des concertations nationales, le chef
de l’Etat annoncera des voies et moyens de mettre fin à cette insécurité qui
est devenue chronique.
Sœur Angélique Namaïka accueillie en triomphe à Dungu
L’appel
des associations féminines du territoire d’Ituri intervient au moment où la
religieuse congolaise, Sœur Angélique Namaika, Prix Nansen du Haut Commissariat
de l’Onu (HCR), édition 2013 a été accueillie triomphalement à la cité de
Dungu, en Province Orientale, à son retour samedi 19 octobre, après quelques
jours à Genève (Suisse), où elle a reçu le Prix Nansen du Haut Commissariat de
l’Onu (HCR), édition 2013.
Sœur
Angélique Namaïka a été plébiscitée par le HCR grâce à son grand travail,
depuis plusieurs années, en faveur des réfugiés dans cette partie d’une
province en proie aux exactions des hommes de Joseph Kony.
Des
témoins cités par radiolokapi.net ont affirmé que Sœur Angélique Namaika a été
accueillie en triomphe par une foule venue lui témoigner son affection. Pour
l’administrateur de Dungu, Christophe Ikando, le prix Nansen a placé son
territoire dans l’orbite du monde.
Kléber Kungu
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