Lagabo/Province Orientale
20 000 déplacés de guerre de refusent de regagner leurs villages
Plus de
vingt mille déplacés de guerre qui se sont refugiés dans le village de Lagabo,
à 30 kilomètres de Bunia (Province Orientale) refusent de retourner dans leurs
villages respectifs pour la simple raison que les conditions sécuritaires
restent encore précaires pour qu’ils se hasardent à y retourner de sitôt.
Le président de ces déplacés, Crysante Akobi,
cité par radiookapi.net, a donné les raisons de ce refus. Pour lui, les
conditions sécuritaires sont loin d’être réunies pour garantir leur retour.
En fait, le
refus de retourner de ces réfugiés est la réponse que les déplacés ont réservée
à la proposition du gouverneur de la Province Orientale
chargeant le commissaire intérimaire de district de l’Ituri, Fataki Adroma, de
demander à tous les déplacés de rentrer dans leurs villages respectifs.
L’histoire
raconte que ces déplacés avaient fui, il y a deux mois, des combats entre les FARDC
et les miliciens de la Force
de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata. Et étant donné que
ces affrontements ont lieu tout le temps aux alentours du village de Gety, il
serait trop tôt pour eux de rentrer dans leurs villages.
Il arrive
que des jeunes garçons sont souvent victimes de tracasseries des militaires
congolais qui les prennent pour des miliciens FRPI. En plus, ces militaires
interdisent aux habitants d’aller aux champs. Pour toutes ces raisons, les
déplacés refusent de retourner dans leurs villages respectifs.
« Dans certains coins, des jeunes
gens sont traqués par des militaires. Ils sont assimilés aux miliciens de la FRPI. Des militaires
interdisent aux gens d’aller au champ. Maintenant il est très tôt de demander
aux gens de rentrer », a affirmé le président de ces déplacés, Crysante Akobi.
Mais
le commissaire intérimaire du district de l’Ituri, Fataki Adroma, a assuré les
déplacés de l’engagement du gouvernement de la Province Orientale
à réhabiliter des infrastructures scolaires, à doter des élèves d’objets
classiques et des enseignants du matériel didactique pour que les déplacés
rentrent dans leurs villages.
« Nous
allons accompagner leur retour avec les militaires de l’armée et la police,
nous allons instruire tout service de sécurité pour que chacun se comporte en
conséquence »,
a ajouté Fataki Adroma, cité par la même source.
Pendant
ce temps, des sources locales affirment que de nouveaux affrontements ont été
signalés lundi 4 novembre entre les FARDC et les miliciens de la FRPI dans le village de
Batumbi, situé à environ 7 kilomètres au Sud-Ouest de Gety-Etat, chef-lieu de
la collectivité des Walendu-Bindi.
La Province Orientale,
avec les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est une des provinces parmi les
plus en insécurité en République démocratique du Congo. Les rebelles de la LRA de l’Ougandais Joseph Kony
et les autres groupes armés y pullulent.
Kléber Kungu
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