mardi 5 novembre 2013

20 000 déplacés de guerre de refusent de regagner leurs villages



Lagabo/Province Orientale

20 000 déplacés de guerre de refusent de regagner leurs villages

            Plus de vingt mille déplacés de guerre qui se sont refugiés dans le village de Lagabo, à 30 kilomètres de Bunia (Province Orientale) refusent de retourner dans leurs villages respectifs pour la simple raison que les conditions sécuritaires restent encore précaires pour qu’ils se hasardent à y retourner de sitôt.
             Le président de ces déplacés, Crysante Akobi, cité par radiookapi.net, a donné les raisons de ce refus. Pour lui, les conditions sécuritaires sont loin d’être réunies pour garantir leur retour.
            En fait, le refus de retourner de ces réfugiés est la réponse que les déplacés ont réservée à la  proposition du gouverneur de la Province Orientale chargeant le commissaire intérimaire de district de l’Ituri, Fataki Adroma, de demander à tous les déplacés de rentrer dans leurs villages respectifs.
            L’histoire raconte que ces déplacés avaient fui, il y a deux mois, des combats entre les FARDC et les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata. Et étant donné que ces affrontements ont lieu tout le temps aux alentours du village de Gety, il serait trop tôt pour eux de rentrer dans leurs villages.
            Il arrive que des jeunes garçons sont souvent victimes de tracasseries des militaires congolais qui les prennent pour des miliciens FRPI. En plus, ces militaires interdisent aux habitants d’aller aux champs. Pour toutes ces raisons, les déplacés refusent de retourner dans leurs villages respectifs.
            « Dans certains coins, des jeunes gens sont traqués par des militaires. Ils sont assimilés aux miliciens de la FRPI. Des militaires interdisent aux gens d’aller au champ. Maintenant il est très tôt de demander aux gens de rentrer », a affirmé le président de ces déplacés, Crysante Akobi.
            Mais le commissaire intérimaire du district de l’Ituri, Fataki Adroma, a assuré les déplacés de l’engagement du gouvernement de la Province Orientale à réhabiliter des infrastructures scolaires, à doter des élèves d’objets classiques et des enseignants du matériel didactique pour que les déplacés rentrent dans leurs villages.
            « Nous allons accompagner leur retour avec les militaires de l’armée et la police, nous allons instruire tout service de sécurité pour que chacun se comporte en conséquence », a ajouté Fataki Adroma, cité par la même source.
            Pendant ce temps, des sources locales affirment que de nouveaux affrontements ont été signalés lundi 4 novembre entre les FARDC et les miliciens de la FRPI dans le village de Batumbi, situé à environ 7 kilomètres au Sud-Ouest de Gety-Etat, chef-lieu de la collectivité des Walendu-Bindi.
            La Province Orientale, avec les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est une des provinces parmi les plus en insécurité en République démocratique du Congo. Les rebelles de la LRA de l’Ougandais Joseph Kony et les autres groupes armés y pullulent.
Kléber Kungu

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