dimanche 12 mai 2013

Le pool CS Mgr Moke de RED-RCP est né

Les latinistes refusent de disparaître Le pool CS Mgr Moke de RED-RCP est né Ce pool est le deuxième après celui du CS Bertina Les latinistes de la ville de Kinshasa ont mis en place le pool Complexe scolaire Mgr Moke dans le cadre du Groupe de recherche en didactique du latin-Pratique interculturelles latines (GRDL-PIL), avec pour coordonnateur principal, Mbala Mulefu Jules du CS Mgr Moke, coordonnateur adjoint, Mangeye Wete du CS C. Malula/Limete et questeur, Mvuemba Ndongala de l’Institut Saint Jean-Baptiste de Bumbu. Le directeur responsable du GRDL-PIL, le Pr Dr Gustave Bukasa Nkashama du département de lettres et civilisations latins de l’UPN a supervisé samedi 11 mai cette mise en place après avoir fait un exposé sur « GRDL-PIL, une idée, un projet. Pourquoi Red-RCP ? au CS Mgr Moke dans la commune de Kalamu. Le latin est en danger, y compris l’option latin-philosophie et tous les latinistes. Ceux-ci constituent une espèce en voie de disparition à sauvegarder à tout prix, les latinistes (professeurs de latin et tous ceux qui évoluent dans ce secteur). Pour ne pas subir les événements, ceux-ci ont, depuis un certain temps, pris le taureau par les cornes en amorçant plusieurs actions pour leur survie. La création des pools, dans la ville de Kinshasa, dans le cadre du Groupe de recherche en didactique du latin-Pratique interculturelles latines (GRDL-PIL) entre dans ce cadre. Devant plusieurs enseignants de latin de 14 écoles, dont les Complexes scolaires Mgr Moke, Cardinal Malula, saint Adrien, Marcello, les instituts Mbila, Saint Félix, saint Baptiste, sainte Maria Goretti, les collèges saint Esprit, Résurrection et saint Raphaël), le Pr Gustave Bukasa a expliqué les motifs de la création du GRDL-PIL ainsi que du Red-RCP. Dans un exposé intitulé « GRDL-PIL, une idée, un projet. Pourquoi Red-RCP », il a expliqué le cheminement de son idée, mieux le bien-fondé de son projet de créer des pools. Au commencement était PIL-GET (Pratiques interculturelles latines- Groupe d’études et de travail) avant d’aboutir au projet. Pour mettre en place cette idée, le directeur responsable du GRDL-PIL n’est pas allé loin : il a puisé dans la thèse de son doctorat soutenue le 12 juillet 2012 à Pointe-Noire au Congo-Brazzaville et intitulée : « Enseigner le latin à l’école secondaire par les approches interculturelles. Cas de la RDC. Contribution au renouvellement de la didactique du latin ». Cependant, a-t-il reconnu, cette idée s’est trouvée ballotée par 11 préoccupations sur le terrain, à savoir : la pertinence d’es études latines en RDC, le statut du latin dans le système éducatif congolais, la formulation des objectifs, l’examen des contenus de formation, l’étude de l’organisation curriculaire, l’analyse de curricula arrêtés, la critique des manuels scolaires du latin, le système d’évaluation (examen d’Etat de latin), les méthodes d’enseignement, les fonctions de l’enseignant, les pratiques elles-mêmes des classes du latin (textes, grammaire, littérature latine, histoire romaine, prosodie et métrique, vocabulaire, version, composition et thème). Des préoccupations qui ont fait germer l’idée de recherche. Ainsi après le premier pas, l’échange didactique, l’entrée du GRDL-PIL, est venu le deuxième pas, le Red-RCP, qui est le 2ème jalon, un lieu de travail scientifique et de partage de ces 11 préoccupations, mieux un laboratoire. Le Red-RCP fonctionne en pools. Aujourd’hui, il compte déjà deux pools : après le pool de Bertina mis en place depuis décembre 2012, le pool du CS Mgr Moke vient de voir le jour samedi 11 mai. Cependant, le souci et la détermination des enseignants de latin de ne pas disparaître sont tels qu’ils ont créé l’Association des professeurs de latin de Kinshasa (Aprolak), qui deviendra dans les jours à venir Aprolac (Association des professeurs de latin du Congo). Toutes les actions menées jusqu’alors par les latinistes procèdent de leur hargne de gagner ce combat de refus de voir leur langue disparaitre. Une langue qui intéresse de moins en moins la jeunesse congolaise. Les statistiques scolaires ; surtout celles de l’université - UPN, par exemple n’a qu’une trentaine d’étudiants en latin pour toutes les classes – parlent d’elles-mêmes. Le directeur responsable du GRDL-PIL, le Pr Gustave Bukasa, et le coordonnateur principal du pool du CS Mgr Moke, Mbala Mulefu Jules ont appelé les professeurs de latin de s’approprier ce combat, d’innover l’enseignement du latin en répondant à certaines questions, notamment « pourquoi enseigner le latin en RDC, en Afrique ? ». Ils ont par ailleurs demandé aux dirigeants congolais d’être attentifs à ce que font les latinistes pour améliorer la qualité de l’enseignement de cette langue d’une richesse abondante. Kléber Kungu

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