mercredi 22 mai 2013

« Gouvernance et développement en Afrique » au menu

Conférence de KPMG « Gouvernance et développement en Afrique » au menu La conférence de KPMG s’est ouverte mardi 21 mai sous le thème de « Gouvernance et développement en Afrique » avec comme participants plusieurs personnalités de divers horizons politique, économique, financier, tant de l’Afrique anglophone que francophone. L’aide au développement et son efficacité sont au centre de cette conférence de deux jours (21 et 22 mai) au Grand Hôte Kinshasa. Dans son mot de circonstance, le directeur associé KPMG RDC, Paul Mbodi, a fait état actuel du constat de l’aide au développement, dont les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont fait leur préoccupation majeure. Dans la mesure où dans les pays en développement, l’aide que les pays développés apportent, particulièrement celle axée sur la réalisation des OMD, a pour but de renforcer les capacités, réduire les inégalités et d’assurer le développement durable afin de répondre à ces objectifs. Le constatation faite sur l’impact de l’aide au développement est fort décevant car l’aide n’est pas toujours efficace. Car, affirme Paul Mbodi, elle est souvent diluée par des objectifs irréalistes, des contraintes budgétaires, une divergence des intérêts politiques et un manque de coordination entre les partenaires au développement et les organisations bénéficiaires. Alors que pour la Banque mondiale, l’efficacité de l’aide se mesure par son impact sur la réduction de la pauvreté et des inégalités, sur la croissance, le renforcement des capacités et la réalisation des OMD fixés par la communauté internationale, et que l’OCDE affirme que l’efficacité de l’aide est accrue, par « l’amélioration de l’appropriation du pays partenaire, la réduction des coûts de prestation de l’aide, en évitant le double emploi et les interventions contradictoires et en accroissant la responsabilité mutuelle des partenaires envers leurs sources de financements. » Dans un questionnement analytique de la situation d’un pays dont les dirigeants ont la détermination de sortir de son état de sous-développement avec la politique de la Révolution de la modernité prônée par le chef de l’Etat Joseph Kabila, après ses « 5 chantiers » ayant accompagné son premier mandat, Paul Mbodi, en se posant la question sur l’état des lieux sur la gouvernance et le développement de la RDC, s’est posé quelques questions. Au sujet de l’extrême pauvreté et la faim dans certaines zones rurales, de l’éducation primaire pour tous, la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes,, la réduction de l mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle dans les villes et villages congolais, la luette contre le VIH/Sida, le paludisme, la tuberculose, la préservation de l’environnement, l’efficacité de l’aide des donateurs et autres agences de développement, Paul Mbodi s’est posé les questions de savoir ce qu’on a fait et ce que fait de tout cela. Comme pour dire que des efforts supplémentaires doivent être faits sur ces points bien précis et, par conséquent, interpeller les dirigeants congolais en incitant à mieux faire. En plus, en auditeur international avisé, Paul Mbodi va aller plus loin dans son analyse de la situation de la RDC. Il a pour cela relevé les contrastes économiques qui aident à assombrir l’horizon des pays africains et en RDC en particulier. Des contrastes économiques Moins de 10% des ménages ont accès à l’électricité, malgré le potentiel hydroélectrique de la RDC caractérisé par un débit de 22 000 m3 par seconde du fleuve Congo, 80% de la population vivent avec moins de un dollar par jour et seulement 14% de ce secteur est cartographié, et à moins de 1 000 jours (moins de 3 ans) de l’objectif 2015, la RDC occupe la dernière place au monde sur l’Indice du développement humain avec notamment 4 enfants sur 10 non scolarisés, 1 enfant sur 5 meurt avant l’âge de 5 ans, plus de 3 personnes sur 5 n’ont pas accès à l’eau potable et 4 personnes sur 5 n’ont pas accès à l’électricité. Le directeur associé KPMG RDC, Paul Mbodi, a reconnu à l’actif du gouvernement congolais ce qu’il appelle « des actions visibles », quand bien même un long chemin reste à parcourir pour atteindre le vrai développement de l’Afrique. « Toutefois, le gouvernement actuel est au travail (…) en associant les cabinets internationaux dont KPMG RDC dans les audits des régies financières, dans l’ITIE, dans les audits organisationnels des grandes sociétés d’Etat, dans les réflexions sur le coulage des recettes publiques», a-t-il reconnu. KPMG, en dehors de ses métiers classiques d’audit, tax et expertise comptable, ambitionne d’apporter sa contribution auprès des gouvernants sur 5 points essentiels. Il s’agit notamment du renforcement des capacités basé sur un mécanisme par lequel les individus, les organisations et la société civile acquièrent et maintiennent les connaissances bâties sur le savoir, le savoir-être, le savoir-faire et le savoir-faire faire, de la définition des stratégies ou des priorités claires pour le développement des capacités des pays, d’éviter d’importants roulements du personnel dans les principales missions du service public entravant ainsi les efforts de développement des capacités, et aider à assurer la gestion fiduciaire des financements extérieurs pour éviter l’inefficacité du système financier… Le Pr Kabuya Kalala, directeur de cabinet du ministre des Finances, dans « Croissance et infrastructures en RDC : sources, moteur et perspectives », a fait l’état des lieux des infrastructures en RDC, notamment routières, sanitaires et d’éducation. Ici, également, bien de gros efforts soeint en train d’être faits par le gouvernement, il reste encore beaucoup à faire. Il a échu au ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Finances, Patrick Kitebi, d’ouvrir cette conférence. Kléber Kungu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire