mercredi 22 mai 2013

Grand Inga : les travaux pourraient débuter en octobre 2015

Grand Inga : les travaux pourraient débuter en octobre 2015 Coût total : 80 milliards de dollars, tandis que le coût d’Inga 3 et lignes associées est évalué à 14 milliards dollars américains» La RDC a annoncé, dimanche 19 mai à Paris (France), pour 2015 le début de la construction de la plus grande centrale hydroélectrique du monde sur le fleuve Congo à Inga au Bas-Congo. Baptisé Grand Inga, ce barrage sera construit en partenariat avec l’Afrique du Sud. Bailleurs, ministres et constructeurs étaient réunis à Paris les 17 et 18 mai pour signer le projet du plus grand barrage au monde, deux fois plus grand que celui des Trois Gorges en Chine. Un accord vient d’être signé à Paris entre l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo (RDC) pour lancer la construction du plus grand barrage du monde. Le Grand Inga s’ajoutera aux deux barrages Inga existants et prendra place lui aussi sur le fleuve Congo. Ce gigantesque ouvrage pourrait fournir 40% de l’électricité en Afrique. Grand Inga aura une capacité de production de 40 000 mégawatts, capable de desservir en électricité presque la moitié de l’Afrique. Capacité de production de 40 000 Mégawatts D’une capacité de production de 40 000 mégawatts et d’un coût total estimé à 80 milliards de dollars, le projet Grand Inga sera d’une taille presque deux fois supérieure au barrage des Trois Gorges situé sur le fleuve Yangtsé en République populaire de Chine et qui reste, à ce jour, le plus grand ouvrage hydroélectrique actuellement en service dans le monde. Pour sa construction, un consortium géant réunit la RDC, l’Afrique du Sud, l’Espagne et la Chine pour le projet, sous l’égide de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI). L’ingénierie du projet sera assurée par EDF et GDF Suez. Le chantier de la plus grande centrale hydroélectrique du monde. La construction d'Inga 3 pourrait débuter en octobre 2015. La réunion était placée sous l’égide de Bruno Kapandji Kalala, ministre congolais des Ressources hydrauliques et Électricité. Celui-ci s’est réjoui que les échanges parisiens aient « permis de lever des options pour que puisse démarrer activement le développement d’Inga 3 Basse Chute. » Des représentants de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale, de l'Agence française de développement (AFD) étaient présents ainsi que des dirigeants des trois groupements candidats pour le développement du projet : les chinois Sinohydro et Three Gorges Corporation, exploitants du barrage chinois des Trois Gorges, actuellement le plus important au monde ; les espagnols Actividades de Construccion y Servicios (ACS), Eurofinsa et AEE ; et les coréo-canadiens Daewoo, Posco et SNC-Lavalin. Première phase de Grand Inga, Inga 3 Basse Chute fournira 4 800 MW. L'abandon, en février 2012, par BHP Billiton de son projet de raffinerie d'aluminium, qui devait être le principal client et partenaire financier d'Inga 3, avait influé négativement sur le projet. Il a fallu attendre l'engagement de l'Afrique du Sud, qui prendrait 2 500 MW des 4 800 MW de la puissance de la future centrale Inga 3 Basse Chute, pour voir le projet être relancé. Un projet de traité historique avait été paraphé le 7 mars dernier entre la RDC et l'Afrique du Sud, à Lubumbashi. Selon un communiqué de la RDC diffusé le 18 mai, le chef de cabinet au ministère de l’énergie de la République sud-africaine, Garrith Bezuidenhoudt, a déclaré que l’Afrique du Sud avait concrétisé son engagement en provisionnant d’ores et déjà ce poste d’achat à son programme budgétaire. Le coût de construction estimé pour Inga 3 est de 8,5 milliards de dollars. Le besoin de financement total incluant l’inflation et les frais financiers est d'environ 12 milliards. « La problématique de financement est une donnée majeure du processus de sélection. Ce sont les solutions de financement en partenariat public-privé qui vont être déterminantes pour la réalisation du projet », a expliqué Héla Cheikhrouhou, directeur du département Energie, Environnement et Changement climatique de la BAD, dans le même communiqué. Si la date probable du début des travaux est fixée en 2015, celle de leur fin n’a pas été précisée. Tout compte fait, il y a d’espérer que la construction du Grand Inga permettra au gouvernement congolais de desservir une grande partie de la population en courant électrique et, par ricochet, sinon de réduire les intempestifs délestages, du moins de mettre fin à ce phénomène. Kléber Kungu

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