dimanche 26 mai 2013
Blaise Muya fait docteur en sociologie de l’Unikin
A l’issue de la soutenance publique de la thèse
Blaise Muya fait docteur en sociologie de l’Unikin
A l’issue d’une présentation et brillante soutenance publique de la thèse de doctorat en sociologie à la faculté des sciences sociales, administratives et politiques au département de sociologie de l’Université de Kinshasa (Unikin), le chef de travaux Blaise Muya Mayoyi Musangu, a été déclaré docteur en sociologie par un jury présidé par le Pr Ndaywel è Nziem Isidore, assisté du Pr Bongeli Yeikelo Emile (secrétaire), Pr Mwene Batende Gaston (promoteur), Pr Osekonda Okenge (membre) et Pr Masamba Nkaszi a Ngani (membre).
« Pratiques symboliques et langage religieux au sein de l’Eglise kimbanguiste. Lecture sociologique du sacré et de la quête de sens dans une Eglise africaine indépendante » est le titre de la thèse soutenue publiquement par le chef de travaux Blaise Muya, de 476 pages réparties en 4 chapitres.
La dissertation doctorale a examiné les expressions et les pratiques symboliques des fidèles kimbanguistes face au sacré vécu comme mystère, en dégageant la vision spirituelle de la vie chez les fidèles kimbanguistes en tant que chrétiens africains.
Sous la principale problématique « quelles sont les pratiques et le langage religieux qui font que l’Eglise kimbanguiste a une caractéristique spécifique dans la spiritualité chrétienne ?» soutenue par des problématiques secondaires comme « quelle différence fondamentale trouve-t-on dans l’usage des pratiques symboliques kimbanguistes qui ferait de l’Eglise kimbanguiste la plus grande Eglise indépendante d’Afrique ? » et « peut-on parler de l’identité socioculturelle kimbanguiste qui traduise une pensée et/ou une opinion originale ou encore une importation adaptée ? », le chef de travaux Blaise Muya a répondu à toutes ces questions en étudiant l’examen des activités des fidèles qui donnent accès au sacré, au Transcendant, dans toute leur richesse et complexité.
Cela grâce à un inventaire des rites (rites piaculaires, les expiations, les propitiations, les rites de purification, les rites de protection, contre les forces maléfiques, les interdits, les tabous, le sacrifice, etc.), les signes ainsi que les expressions et les pratiques religieuses telles que les prières, les chants, les danses, les postures corporelles, les gestes expressifs, la chorégraphie et le rythme, les prédications, la catéchèse, la pastorale, etc.
« Les kimbanguistes recourent aux pratiques symboliques spécifiques et au langage religieux local, c’est-à-dire le terroir, et authentique, permettant de communiquer avec le Transcendant par un dialogue compréhensible pouvant faciliter le lien, de façon permanente, avec le sacré, Dieu », telle est l’hypothèse de cette thèse.
Le chef de travaux Blaise Muya va plus loin en proposant que l’Eglise kimbanguiste devienne de plus en plus originale, de manière de ne plus dépendre des autres qui se réclament universellement mères. Etant donné qu’elle n’a pour source que Nkamba « Nouvelle Jérusalem » d’où elle tire sa légitimité spirituelle, même si, affirme-t-il, la Bible constitue l’unité chrétienne et sa source d’inspiration religieuse.
Au terme de l’économie de 15 minutes de sa dissertation doctorale, le chef de travaux était soumis aux questions et remarques des membres du jury qui ne l’ont pas ménagé en lui faisant remarquer que le titre était très long, que les chapitres très abondants. Aux questions comme quelles explications il donnait à la couleur verte utilisée par les kimbanguistes, si c’est la même couleur utilisée par le MPR-Etat, le blanc n’est pas la couleur symbolisant la race blanche et quel discours que les kimbanguistes peuvent-ils apporter auprès des Blancs, qui sont également des fidèles kimbanguistes, après la prophétie de Simon Kimbangu selon laquelle les Noirs deviendront des Blancs et les Blancs des Noirs, comme quoi l’Eglise kimbanguiste prône l’émancipation des Noirs, et à d’autres, Blaise Muya a répondu avec brio et aisance, sous le hochement de tête des membres du jury.
Ce n’était pas avec surprise que la sanction du jury est tombée en lui décernant le doctorat en sociologie avec la mention « grande distinction » sous les applaudissements nourris et devant un Blaise Muya ému, mais pas surpris car il a mérité cette distinction.
C’est avec beaucoup de joie que le nouveau professeur en sociologie a remercié tout le monde, de son enseignant de l’école primaire en 1963 à l’université Simon Kimbangu en passant par sa famille biologique physiquement présente au cours de la cérémonie, à l’Eglise kimbanguiste, au recteur de l’Unikin, Pr Jean Berchmans Labama Lasay’Abar ainsi qu’aux professeurs de cet Alma Mater, mais surtout au promoteur de sa thèse, le Pr Mwene Batende Gaston…
Au nouveau professeur, le recteur de l’Unikin a demandé la soumission aux aînés et de défendre le diplôme qu’il venait d’obtenir.
Kléber Kungu
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