Coopération commerciale
entre la RDC et l’Angola
Luanda et Kinshasa concluent un accord commercial d’exploitation
des hydrocarbures
La société nationale angolaise des
hydrocarbures, Sonangol EP, et la compagnie pétrolière Cohydro SA de la RDC,
sont parvenues à un accord commercial préliminaire sur l'exploitation conjointe
des hydrocarbures dans une zone désignée d’intérêt commun (ZIC).
Cet
accord a été signé mardi 3 février courant à Luanda par Francisco de Lemos José
Maria, président du Conseil d’administration de la Sonangol EP, et les
directeurs généraux de production et d'exploration de Cohydro SA,
respectivement Liliane Ilunga et Louis-Gérard Vununu, selon l’Agence Ecofin
citant l’Agence angolaise de presse (Angola Press).
L’accord
intervenu entre les deux compagnies publiques,
apprend-on, définit les termes des activités d'exploration et les
principes généraux devant régir le futur contrat de partage de production.
Pour
les deux sociétés pétrolières, cet accord constitue un « pas significatif »,
dans le cadre du Protocole de coopération datant de juin 2007 entre l'Angola et
la République démocratique du Congo (RDC) pour l'exploitation conjointe des
hydrocarbures dans la ZIC, zone située dans le couloir entre les deux pays.
Quatre accords signés
auparavant
Auparavant,
la République démocratique du Congo (RDC) et l’Angola avaient signé, en
janvier, quatre accords de coopération. En visite le officielle à Kinshasa 19
janvier dernier, le président angolais, José Eduardo Dos Santos, et son
homologue congolais ont signé plusieurs
accords de coopération
notamment dans les secteurs des transports, aérien, énergétique et sécuritaire.
Dans
le secteur des transports. Joseph Kabila et Eduardo dos Santos sont affiché
leur volonté de relancer le chemin de fer KDL, Katanga-Dilolo-Lobito, voie
d’évacuation plus rapide des produits miniers et autres en provenance de la
RDC.
Dans le
secteur aérien, la signature d'un accord
permettra à la compagnie d’aviation nationale angolaise, laTAAG, de
reprendre les vols entre Luanda et Kinshasa et vice-versa, liaison qui était
interrompue depuis plus de trois ans.
L'Angola
avait suspendu ses vols vers Kinshasa en octobre 2009 pour protester contre
l'expulsion de plusieurs milliers de ses compatriotes par la République
démocratique du Congo (RDC), qui agissait elle-même en représailles
d'expulsions de Congolais illégaux par Luanda.
Dans
le domaine de l’énergie, les deux chefs d'Etat avaient aussi discuté du
titanesque projet de barrage hydroélectrique d'Inga, en RDC, conçu pour être le
plus grand du monde et devant permettre à Kinshasa de devenir un fournisseur
d'électricité dans toute l'Afrique australe.
Pour
le moment, seule l'Afrique du Sud a donné son accord pour acheter une part
importante de la production congolaise. L'Angola, qui couvre difficilement ses
besoins énergétiques à travers sa production interne, pourrait être intéressé
par ce dossier.
Sur le plan sécuritaire, Joseph Kabila et José Eduardo Dos Santos ont évoqué le récurrent dossier de la traque des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Kléber KunguSur le plan sécuritaire, Joseph Kabila et José Eduardo Dos Santos ont évoqué le récurrent dossier de la traque des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
, en> � f n �t| p�P août 2014, selon le groupe d'experts.
Les ADF seraient donc affaiblis,
mais leur commandement resterait intact. Néanmoins, malgré les opérations
menées par l'armée congolaise, en 2014, le leadership et les réseaux de soutien
des ADF n'ont été que très peu touchés, ce qui pourrait leur permettre de se
reconstituer et de mener ces attaques meurtrières contre le populations civiles
de Beni.
Qui
sont les ADF ?
Le rapport du groupe d'experts des
Nations Unies, dont RFI s’est procuré une copie, permet, pour la première fois
- à travers les témoignages d'une quarantaine d'ADF et la saisie de documents
et d'armes dans leurs camps - de mieux comprendre le groupe armé le plus
mystérieux de l'est de la RDC.
Les ADF sont bel et bien un groupe
armé, essentiellement ougandais avec pour noyau dur le chef Jamil Muluku, sa
famille - et notamment ses fils –, ainsi que les membres historiques de cette
rébellion.
Dans les différents camps qu'ils
occupaient jusqu'aux opérations des FARDC, ils s'entraînaient, cultivaient,
priaient. C’est toute une organisation que l'on découvre au fil des pages de ce
nouveau rapport. Ils ont ainsi été capables de recruter jusqu'en 2014 en
Ouganda et en RDC.
Certaines recrues ont joint
volontairement la rébellion, parfois même avec leur famille ; pour d'autres, on
leur a fait miroiter des opportunités économiques ; d'autres encore ont été
enlevées et obligées de suivre une formation militaire. Ceux qui refusaient
étaient détenus et menacés jusqu'à céder. On découvre aussi les Bazana - les
civils kidnappés - qui devenaient les esclaves personnels du chef des ADF et
qui étaient forcés de se convertir à l'islam.
Réseaux de soutien en RDC, en Ouganda
et au Rwanda
Dans les deux cours de justice -
dont l'une était présidée par Jamil Muluku lui-même - refuser de se convertir,
chercher à s'enfuir ou bien commettre un adultère étaient des crimes passibles
de la peine de mort.
Ce groupe islamiste n'a toutefois
pas de liens apparents - disent les experts - avec des organisations
terroristes étrangères comme les shebabs ou al-Qaïda.
En revanche, ces experts onusiens montrent - documents à l'appui - que les ADF ont un réseau de soutien en RDC, en Ouganda et au Rwanda qui semble se déplacer librement. Ils ont également un réseau en Grande-Bretagne qui envoie de l'argent et des armes dont certaines proviennent des stocks de l'armée congolaise. Il s’agit d’armes chinoises que Pékin destinait à Kinshasa, mais qui oubliait malgré l'embargo de le mentionner au groupe d'experts.
En revanche, ces experts onusiens montrent - documents à l'appui - que les ADF ont un réseau de soutien en RDC, en Ouganda et au Rwanda qui semble se déplacer librement. Ils ont également un réseau en Grande-Bretagne qui envoie de l'argent et des armes dont certaines proviennent des stocks de l'armée congolaise. Il s’agit d’armes chinoises que Pékin destinait à Kinshasa, mais qui oubliait malgré l'embargo de le mentionner au groupe d'experts.
Kléber Kungu
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