mercredi 25 février 2015

Didier Reynders et Alexander De Croo soutiennent la traque des FDLR

En séjour de quatre jours en RDC
Didier Reynders et Alexander De Croo soutiennent la traque des FDLR
            Les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Didier Reynders et Alexander De Croo, séjournent depuis samedi 21 février courant à Kinshasa pour une visite de quatre jours en République démocratique du Congo (RDC), à l'image de la mission conjointe qu'ils avaient déjà menée début janvier au Rwanda et au Burundi voisins. A leur agenda sont prévues des rencontres avec le chef de l’Etat Joseph Kabila, des membres du gouvernement congolais, l'opposition et la société civile. Au centre de leurs entretiens, les scrutins prochains.
            En séjour à Kinshasa depuis samedi 21 février, Didier Reynders et  Alexander De Croo se sont entretenus  dimanche 22 février courant avec le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Les deux personnalités belges ont exprimé le soutien de leur pays à la « détermination » du gouvernement congolais à traquer les rebelles hutu rwandais ds Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
            Interrogé sur un éventuel soutien financier de la Belgique au processus électoral congolais en cours, Didier Reynders a renvoyé aux discussions en cours au niveau de l'Union européenne
            Quant au bras de fer entre Kinshasa et la Monusco au sujet de la présence au commandement de l’opération Sukola II de deux généraux Bruno Mandevu et Fall Sikabwe que la Monusco soupçonne d’être impliqués dans les violations des droits de l’Homme, Didier Reynders  s’est dit prêt à favoriser le dialogue entre l'armée gouvernementale et lla mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco).

Aide « pour apporter à la population de l’espoir… »
            Au sujet de la coopération au développement, le ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a indiqué que "la Belgique n'y participe pas pour se mêler des affaires congolaises, mais pour apporter à la population de l'espoir et de la sécurité en l'avenir". M. Reynders, plaidant pour une coopération de la proximité, a reconnu que la Belgique pouvait toujours faire davantage, pour autant qu'il y ait un engagement mutuel incluant les partenaires de la société civile.
            Durant leur séjour en RDC, premier partenaire de la coopération belge, Didier Reynders et Alexander Croo évoqueront aussi le climat des affaires dans ce pays dont les progrès sont significatifs, et la situation d'insécurité quasi chronique qui a élu domicile dans la partie orientale du pays.

Etape de Goma
            Ainsi se rendront-ils  à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda. Cette région pullule de groupes armés locaux et étrangers, dont les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont la traque lancée par l’armée congolaise il y a quelques semaines n’a pas encore donné des résultats attendus.
            Sous la dénomination  de l’opération Sukola II, cette traque intervient sur fond d’un bras de fer entre Kinshasa et la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Celle-ci refuse de fournir son aide logistique, stratégique et opérationnelle aux Forces armées de la RDC (FARDC). Au cœur de cette décision : la nomination des généraux Sikabwe Fall et Bruno Mandevu aux commandes de l’offensive contre les FDLR, alors que l’Onu les soupçonne d’avoir commis de graves violations des droits de l’Homme. Une position qui a poussé le chef de l’Etat Joseph Kabila à prendre acte de cette décision en décidant, lui aussi, de renoncer à ce soutien.

Entretien avec Joseph Kabila
            Sans doute, avant leur départ de Kinshasa, prévu mercredi soir, les deux ministres belges devraient rencontrer Joseph Kabila avec qui ils évoqueront ce dossier et d’autres, notamment les élections dont le calendrier global a été publié le 12 février courant par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
            Il prévoit l'organisation des scrutins en retard: élections des députés provinciaux et élections locales (25 octobre 2015), élections sénatoriales (17 janvier 2016) et des gouverneurs de provinces (31 janvier 2016), ces deux derniers scrutins devant se tenir au suffrage indirect comme l'élection des maires (7 mars 2016). La présidentielle et les législatives sont fixées au 27 novembre 2016. Le tout avec un budget estimé à environ 1,1 milliard de dollars pour sept scrutins différents.
            Dès la publication du calendrier électoral et de la promulgation de la loi, Didier Reynders avait appelé toutes les parties prenantes à contribuer à la tenue d'élections "transparentes, libres et justes" et souhaité le respect de ce calendrier électoral.

Kinshasa au centre de l’attention internationale
            Depuis le début de cette année, spécialement après la publication du calendrier global électoral et la promulgation de la loi électorale, Kinshasa ne cesse d’être au centre de l’attention particulière de la communauté internationale qui y envoie régulièrement ses émissaires.
             Il y a quelques jours, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands lacs et la République démocratique du Congo, Russ Feingold, y a séjourné pendant quelques jours pour saluer la publication du calendrier électoral et appeler à la tenue des élections crédibles.
            Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeir séjourne en terre congolaise depuis jeudi 19 février, où il a rencontré le président Joseph Kabila et le Premier ministre Matata Ponyo, avant de se rendre à Goma où il a assisté à la remise officielle d'une partie de la piste de l'aéroport de Goma réhabilitée avec le soutien du gouvernement allemand à travers l'organisation "Welthungerhilfe".


Kléber Kungu

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