Des analyses d’ADN vont élucider le mystère
Le corps du numéro 2 de
la LRA peut-être retrouvé
Le corps d'Okot Odhiambo, numéro 2
de la sanguinaire Armée de résistance du seigneur ( LRA, Lord's Resistance Army) de Joseph
Kony peut-être retrouvé, alors qu’il est donné pour mort il y a un an.
L'armée ougandaise a
annoncé lundi 2 février courant qu’elle était en train d’effectuer des tests
ADN pour vérifier si un cadavre récemment exhumé était bien celui du numéro 2
de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), donné pour mort il y a un an.
Le porte-parole de
l'armée, Paddy Ankunda, citée par l’AFP, a déclaré que les autorités
ougandaises pensent avoir trouvé la tombe d'Okot Odhiambo, bras droit du chef
Joseph Kony de la rébellion ougandaise
Il a affirmé que l’armée a
« récupéré le corps après avoir exhumé ses restes». A ce jour, elle
est en train d’effectuer « des analyses ADN pour vérifier s'il s'agit bien
de lui. » en ajoutant qu'aucun détail ne serait fourni sur la localisation
de la tombe
L'Ouganda et les
Etats-Unis avaient fait état en février 2014 de la possible mort d'Odhiambo,
inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) en 2005 de crimes contre
l'humanité et de crimes de guerre aux côtés de Kony et de deux autres chefs de
la LRA: Vincent Otti, très probablement assassiné en 2007 sur ordre de Kony, et
Dominic Ongwen, qui s'est rendu il y a quelques semaines.
Joseph Kony le dernier chef de la LRA
Le porte-parole de l'armée
ougandaise avait alors estimé qu'Odhiambo avait sans doute été tué lors d'une
offensive ougandaise contre des positions de la milice fin 2013. Il n'avait pas
précisé si le chef de la LRA avait été tué en Ouganda ou bien en Centrafrique
voisine où la guérilla est active.
Si sa mort est confirmée,
Joseph Kony serait le dernier chef de la LRA encore en fuite Il est objet du mandat d’arrêt international
lancé contre lui par la Cour pénale internationale (CPI).
Créée dans la deuxième
partie des années 80, la sanglante milice opérait alors dans le nord de
l'Ouganda, où elle a multiplié les exactions - enlèvements d'enfants
transformés en soldats et en esclaves, mutilations et massacres de civils.
Elle en a été chassée au
milieu des années 2000 par l'armée ougandaise, avant de s'éparpiller dans les
forêts équatoriales des pays alentour, dont la Centrafrique
Selon l'Onu, la rébellion a, depuis sa création, tué plus de 100.000
personnes en Afrique centrale et enlevé plus de 60.000 enfants
Odhiambo est notamment
soupçonné d'avoir orchestré le massacre de 300 civils lors de l'attaque contre
le camp de déplacés de Barlonyo, dans le nord de l'Ouganda, en février 2004.
Kléber Kungu
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