La ligne Brésil-Kinshasa-Angola nourrit les
trafiquants de drogue
Le directeur national
d’investigation criminelle (DNIC) de la République d’Angola a révélé qu’il
existait un trafic de drogue entre le Brésil, la République démocratique du
Congo (RDC) et l’Angola, au terme d’une visite de trois jours dans la région Le dernier pays, où la drogue entre par
route, étant considéré comme un potentiel pays de trafic et de consommation de
drogues en provenance de l’Amérique du Sud, plus concrètement du Brésil, dont
la province de Zaire (au Bas-Congo) est le point de transit de la drogue pour
la RDC et vice-versa
Le directeur national
d’investigation criminelle (DNIC) de la République d’Angola, cité par l’agence
angolaise de presse, a affirmé dernièrement que à Mbanza Congo en province de
Zaire (nord) frontalière de la province du Bas-Congo,, qu’« il y a la drogue
qui vient de São Paulo au Brésil, passe par Kinshasa et entre en Angola par
route »
Tout en reconnaissant
l’importance de la frontière, le commissaire-chef Eugênio Pedro Alexandre cité
par la même source, a annoncé avoir orienté la police angolaise « en vue
d’intensifier et améliorer son travail dans la prévention et la répression. »
Il a ajouté que son
service – DNIC – reste préoccupé par « les crimes transfrontaliers comme
l’immigration illégale, le trafic des drogues, la contrebande des carburants
ainsi que d’autres marchandises et l’exportation illégale de divises »
Le numéro un de la DNIC a
souligné le rôle que doit jouer la province du Zaïre dans la lutte contre les
crimes étant donné qu’elle partage une vaste frontière avec la RDC. Une région
qui sert de repaire aux nombreux délinquants après avoir commis des crimes
violents à Luanda. Aussi les forces de la police doivent-elles intensifier leur
travail de vigilance, d’investigation et de répression de délits.
Eugênio Pedro Alexandre a
considéré l’Angola comme un potentiel pays de trafic et de consommation de
drogues en provenance de l’Amérique du Sud, plus concrètement du Brésil, dont
la province de Zaire est le point de transit de la drogue pour la RDC et
vice-versa »
Saisie de 5 kilos de crack
Comme pour confirmer ce
qui précède, en juillet 2014, Actu-maroc.com avait rapporté que « les éléments
de la police judiciaire de l'aéroport Mohamed V avaient arrêté un ressortissant congolais en
provenance de la ville brésilienne de São Paulo et à destination de Kinshasa
avec en sa possession 5 kilos de crack »
Le chef de la police
judiciaire de l'aéroport, Abdelhadi Siba, avait indiqué que » c'est la première
fois que les services de police saisissent une quantité de cette forme de
cocaïne qui est soumise avant sa +mise sur le marché+ à des modifications
chimiques en vue d'en extraire jusqu'à quatre fois son poids d'origine et en
augmenter l'effet »
«
Il a précisé que la drogue a été soigneusement dissimulée dans le fond de deux
grandes valises et soumise après sa découverte à l'analyse du Laboratoire
national de la police scientifique et technique de Casablanca pour en définir
avec précision les composants », avait précisé le média marocain
Le 19 janvier dernier, le
président angolais, José Eduardo Dos Santos, a effectué une visite officielle à
Kinshasa à l’invitation de son homologue congolais Joseph Kabila Kabange. A cette
occasion, les deux pays ont signé quatre
accords concernant le secteur des transports.
Il s’agit de l’accord
bilatéral sur l'exploitation des services aériens, l'accord sur le transport
ferroviaire transfrontalier (voie ferrée Dilolo-Lobito), l’accord sur le
transport routier transfrontalier et de l’accord sur le transport maritime
Sur le plan bilatéral, les
deux chefs d'Etat se sont félicités de l'excellence des relations existant
entre les deux pays et ont réaffirmé leur volonté commune d'œuvrer à leur
consolidation constante
Dans cette perspective,
ils ont réaffirmé leur volonté de « renforcer la coopération entre les
deux Etats dans les domaines diplomatique, économique, commercial, ainsi que de
la gestion des mouvements migratoires »
Quant au plan
international, les présidents congolais et angolais ont condamné 'la
recrudescence du terrorisme (financé notamment par le trafic des drogues) qui
est devenu une menace globale et qui appelle donc la mobilisation de tous
Plus de 2 360 sites
et réseaux à Kinshasa
Lors de la 66ème session
de l’Assemblée générale des Nations unies, la RDC, dont la prévalence de la
toxicomanie est de 2,95 à 3% des jeunes de 10 à 19 ans qui s’adonnent à la
drogue, avait été classée dans la catégorie des pays très vulnérables.Des
associations et groupes d’experts de lutte contre la drogue et la toxicomanie
avaient identifié en 2013 à Kinshasa plus de 2.360 sites et réseaux de
consommation et trafic des diverses drogues
Kléber Kungu
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