La Céni
est formelle :
« Le calendrier électoral est global,
consensuel, réaliste, constitutionnel et légal »
La Commission électorale nationale
indépendante (Céni), par la voix de son rapporteur, Jean-Pierre Kalamba
Mulumba, a exprimé son optimisme quant à la tenue prochaine des élections
provinciales, urbaines, municipales et locales en 2015 et de la présidentielle
et des législatives en 2016, dont le calendrier, en dépit de « tout
ce qui se dit est global, consensuel, réaliste, constitutionnel et
légal ».
Au cours d’une conférence de presse
tenue vendredi 20 février courant au siège de la Céni, son rapporteur,
Jean-Pierre Kalamba Mulumba, a expliqué le caractère global, consensuel,
réaliste, constitutionnel et légal du calendrier des élections publié le 12
février.
Le calendrier électoral est global
dans la mesure où il intègre les différents scrutins du cycle électoral et
assure la régularité des élections en RDC ;, ce qui met fin aux arriérés
électoraux de 2006 et 2011.
Il tire son caractère consensuel par
le fait qu’avant sa publication, plusieurs cadres de concertation avaient été
organisés par la Céni avec toutes les parties prenantes, y compris avec
« le Comité de liaison avec les mandataires des partis politiques régulièrement
accrédités », aussi bien à
Kinshasa que dans dix provinces du pays.
Il est réaliste pour deux raisons.
D’abord, du fait que le coût des opérations relève du budget pluriannuel
convenu avec le Gouvernement, dont il a déjà débloqué une partie qui a été
utilisée à l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de
stabilisation des cartographies opérationnelles. Ensuite, du fait que les
délais des opérations contenus dans ce calendrier sont plus raisonnables qu’en
2006 ou 2011.
Enfin, ce calendrier est
constitutionnel et légal car les délais légaux ont été respectés, à savoir
particulièrement : les articles 70, 73 et 103 de la Constitution.
Atelier
d’appropriation du calendrier
La publication du calendrier
électoral a conduit la Céni de réunir à Kinshasa tous les secrétaires exécutifs
provinciaux, les conseillers principaux auprès des membres du Bureau, les
directeurs techniques et les experts des membres de l’assemblée plénière pour
une formation de trois jours sur les différentes étapes de ce calendrier.
Dans cette même optique, les membres
du bureau et de l’Assemblée plénière de la Céni sont déployés dans les
provinces pour la vulgarisation du calendrier et de la loi électorale révisée.
Pour la Céni, le train est en marche
et ne peut pas, par conséquent, faire marche arrière pour satisfaire certaines
revendications de l’opposition. Quant à la demande de l’opposition selon
laquelle, la Céni doit privilégier les élections locales et les provinciales,
la Céni a répondu que cela ne relève pas de ses prérogatives, soulignant en
conclusion qu’il y a pas d’élections plus importantes que les autres.
L’organisation des locales est plus qu’une nécessité d’autant plus qu’elles
permettront de rétablir l’autorité de l‘Etat qui fait défaut à l’intérieur du
pays.
Pour le rapporteur, le calendrier
électoral est contraignant non du fait de la Céni, mais du législateur,
d’autant plus qu’elle a tiré tous les délais des lois relatives aux élections
du pays, notamment la Constitution, la loi électorale révisée et la loi
organique n° 13/012 du 19 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de
la Céni.
Quant aux contraintes contenues dans
le calendrier électoral, Jean-Pierre Kalamba a expliqué qu’elles expriment la
transparence et la clairvoyance. Cependant, a-t-il souligné, toutes ces
contraintes et délais ne pourront pas pousser la Céni à réexaminer le calendrier.
Enrôlement de
nouveaux majeurs
L’épineuse question d’enrôlement de
potentiels électeurs non enrôlés en 2011 a été également abordée par la Céni au
cours de cette rencontre avec la presse. Elle a estimé qu’elle continue avec
les élections de 2011 étant donné que les élections locales et provinciales en
constituent les arriérés. Par conséquent, les nouveaux majeurs ne vont pas
participer aux élections qui relèvent du 2ème cycle. C’est au cours
du 3ème cycle, c’est-à-dire à la présidentielle et aux législatives
de 2016, que la Céni tiendra compte de ce dossier,
Quant à la question de la diaspora,
le rapporteur a indiqué que la diaspora n’était pas concernée par les élections
pour les cycles antérieurs, mais c’est à partir de janvier 2015 qu’elle sera
prise en compte. Cependant, il ne s’agit pas seulement de la diaspora de
Belgique, de France, mais de 9 pays voisins. Un véritable casse-tête.
Les élections coûtent
cher
Pour Chantal Ngoyi Tshite, questeur
de la Céni, les élections congolaises coûtent cher en raison notamment des
suspicions des uns et des autres qui poussent son institution à recourir aux
imprimeurs étrangers pour imprimer les bulletins de vote. Alors que localement
le travail pourrait être réalisé à moindre coût.
Elle a indiqué que la Céni était en
pourparlers avec des imprimeurs chinois et sud-africains qui peuvent
s’installer à Kinshasa, Lubumbashi et à Kisangani.
Elle a ajouté que les élections
locales et provinciales coûteront environ 380 millions de dollars américains,
tandis que la présidentielle et les législatives plus de 700 millions de
dollars, tandis que le système rapide de scannage et transmission des PV de
vote au siège de la Céni coûtera plus de 100 millions de dollars.
359 journalistes
accrédités
En tout, 359 journalistes ont été accrédités dont 350
Congolais (237 hommes et 113 femmes), et 9 journalistes internationaux dont 4
femmes et 5 hommes, à l’issue de l’opération d’accréditation qui s’est déroulée
à Kinshasa du 13 janvier au 7 février 2015. La Céni a annoncé poursuivre
l’opération à Kinshasa pour apurer d’une centaine de dossiers en cours de
traitement et dans les autres provinces du pays.
Kléber Kungu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire