mardi 9 avril 2013
Le gouvernement demande aux grévistes de lever leur grève
Grève des chauffeurs et convoyeurs des poids lourds
Le gouvernement demande aux grévistes de lever leur grève
Les chauffeurs et convoyeurs des poids lourds desservant sur la route numéro un Kinshasa-Matadi-Boma ont lancé une nouvelle grève depuis lundi 8 avril en raison de la non-application par leurs employeurs les engagements pris le 13 janvier à payer
A peine la grève entamée et pour éviter de faire pourrir la situation, les ministres de l’Emploi et Prévoyance sociale, Modeste Bahati Lukwebo, des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo et de l’Economie nationale et Commerce, Jean-Paul Nemoyato se sont réunis en présence des délègues syndicaux des chauffeurs et convoyeurs et des représentants des patrons des véhicules poids lourds. A l’issue de cette rencontre, les trois ministres ont appelé les grévistes à mettre fin à leur grève qu’ils ont déclenchée 24 heures plus tôt dans la matinée.
Le ministre de l’Emploi et Prévoyance sociale, Bahati Lukwebo, a assuré qu’une commission venait d’être constituée pour descendre sur le terrain afin d’identifier les entreprises qui ne respectent pas ces engagements.
« Nous nous sommes retrouvés et nous avons analysé la situation. Étant donné que nous n’avions pas toutes les informations pour savoir qui paie conformément au communiqué et qui ne le fait pas. Qui s’est déjà affilié à l’un des syndicats patronaux notamment la Fec, la Fenapec, la Copemeco», a affirmé Bahati Lukwebo.
Il a indiqué qu’un délai de cinq jours est accordé aux entreprises des véhicules poids lourds pour se conformer à la loi au risque de perdre leurs agréments.
« Nous devons également voir qui a l’autorisation d’exploiter sur la nationale numéro 1et qui ne l’a pas. Nous nous sommes donné un délai butoir de 5 jours au cours duquel une commission tripartite va descendre de nouveau sur le terrain pour faire l’état de lieux et à l’issue de ce rapport, tous ceux qui ne se seront pas conformés [à la loi] vont subir la rigueur de la loi notamment le retrait de l’autorisation de transport pour les employeurs », a menacé Modeste Bahati Lukwebo cité par radiookapi.net.
Les grévistes justifient leur nouveau mouvement de grève par la non-application par leurs employeurs des engagements pris le 13 janvier à Kinshasa, à l’issue de la première grève. Ces engagements prévoient un salaire mensuel de 300 000 francs congolais (326 dollars américains) pour le conducteur et 150 000 francs congolais (163 dollars américains) pour le convoyeur. Les termes de cet accord étaient aussi revenus sur les primes de mission. Un chauffeur devait recevoir 50 dollars américains et un convoyeur 25 dollars américains.
Dans la matinée de lundi 8 avril, lors du déclenchement de la grève, les employés des véhicules poids lourds ont conditionné la reprise du travail par le respect de ces accords.
Les transporteurs des véhicules poids lourds ont déclenché une nouvelle grève quarante-huit heures après la publication du communiqué conjoint des ministres des Transports et de l’Emploi, révélant que seuls quatre de vingt-quatre transporteurs routiers ont respecté leurs engagements.
La grève des transporteurs risquent de priver notamment les villes de Matadi, Boma, Kinshasa, par ricochet, d’autres villes, centres et localités, des produits qui entrent en RDC via les ports de Boma et de Matadi.
Lors de la précédente grève, qui a duré deux semaines, le pain et certains produits de première nécessité, comme les vivres frais, avaient commencé à disparaître du marché kinois et d’autres marchés. En plus, les prix de ces produits avaient augmenté, au Bas-Congo et dans la capitale.
Le déclenchement de la première grève était consécutif aux mauvaises conditions de travail et salariales auxquelles étaient soumis les chauffeurs et convoyeurs des poids lourds. Ils avaient affirmé ne recevoir que 3 500 francs congolais (près de 4 dollars américains) de prime au lieu des 45 000 FC (près de 50 dollars américains) et que les convoyeurs ne touchaient que 2 000 francs congolais (2.2 dollars américains), au lieu de 22 500 (près de 25 dollars américains).
Aux dernières nouvelles, déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications, les grévistes ont réservé une fin de non-recevoir à l’appel du gouvernement. Pour eux, leurs patrons doivent arriver à se soumettre aux lois du pays et à respecter leurs engagements.
Kléber Kungu
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