Le Sud-Kivu ou le paradis des problématiques
Plus de 2 000 enfants soldats démobilisés à ce jour
(Un dossier de Kléber Kungu, notre envoyé spécial à Bukavu)
Le Sud-Kivu a aussi ses enfants soldats démobilisés : plus de 2 000 vrais combattants venus de tous les groupes armés. Nous les avons rencontrés au CTO- BVES (Centre de transit et d’orientation pour enfants sortis de forces et groupes armés du Sud-Kivu – Bureau pour le volontariat des enfants et la société). C’est la problématique du recrutement des enfants dans des groupes armés qui date de 18 ans.
En 2001-2002, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) avait reconnu détenir plus de 2 000 enfants comme soldats dans ses rangs. Le phénomène était tel que l’Unicef devait sauver la jeunesse sud-kivutienne de l’emprise de cette problématique en implantant le CTO et le CTO-BVES a ouvert officiellement ses portes à Bukavu le 21 septembre 2002.
Le directeur de CTO-BVES nous a raconté la manière dont le recrutement des enfants était fait. « Après le recrutement, les enfants étaient déplacés plus loin de leurs milieux d’origine et leurs identités étaient changées. » Question de mieux brouiller les traces.
Au début, nous a-t-il raconté la réinsertion était difficile car les groupes armés considéraient les acteurs du CTO-BVES comme des espions.
Conséquence, le séjour des agences humanitaires en RDC n’est pas pour demain. Heureusement d’ailleurs. Cependant, les acteurs humanitaires ne sont éternellement en RDC pour assister les Congolais. Les Congolais doivent donc penser à assurer la relève. D’où la question de la transition. Mais cela n’est pas notre propos aujourd’hui.
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