FDLR, Ebola, Boko
Haram, Libye… des dossiers chauds du 24e sommet
Les 30 et 31
janvier prochains, Addis-Abeba va abriter le 24ème sommet des chefs
d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine. Le virus
Ebola, Boko Haram, la Libye… seront entre autres les sujets qui vont occuper
les travaux de ce Sommet précédé par le Conseil des ministres des Affaires
étrangères tenu le 26 janvier courant. La présidente de la Commission africaine,
Nkosazana Dlamini-Zuma a, dans son discours d’ouverture, donné
le ton en appelant à l’union des pays africains pour lutter contre la secte
islamiste Boko Haram.
Le dossier de la lutte contre la secte islamiste Boko
sera sans doute le sujet principal du 24e sommet de l’Union
africaine à Addis-Abeba. Dans son discours d’ouverture, la présidente de la Commission de
l’Union africaine a insistéours d’ouverture sur la nécessité, pour le
continent, de s’unir pour lutter contre cette menace. Nkosazana Dlamini-Zuma a
utilisé un ton particulièrement offensif.
« Nous sommes profondément horrifiés par
la tragédie que Boko Haram continue d’infliger à nos populations. Kidnapper des
jeunes filles dans les écoles, brûler des villages, terroriser des communautés
entières et les tuer. Nous devrions tous déclarer cet état de fait comme
inacceptable.»..
Nkosazana Dlamini-Zuma souhaite une action commune, car
le combat s'est étendu sur plusieurs territoires. « A l’origine, cela semblait être un
groupe avec un impact purement local, maintenant, on le voit s’aventurer de
plus en plus loin en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Et il est temps
d’agir, d’agir collectivement contre cette menace de plus en plus
importante. »
Faire bouger les lignes
Sans oublier les actions militaires ou politiques déjà
effectuées dans la lutte de cette secte, Nkosazana Dlamini-Zuma tient à faire bouger les lignes : « Bien sûr, j’ai vu que le gouvernement
du Tchad [était] prêt à aider le Cameroun dans ce combat. Mais j’espère
que les chefs d’Etat vont en discuter et voir ce qui devrait être fait. »
Il s’agit notamment du déploiement, depuis le 18 janvier, de l’armée
tchadienne dans plusieurs localités camerounaises. Ce qui n’exclut pas une
offensive en territoire nigérian – hypothèse qui reste, pour le moment,
suspendu à un feu vert d’Abuja, traditionnellement jaloux de sa souveraineté.
En clair : les chefs d’Etat de l’UA devront tout d’abord donner mandat à
une force d’intervention multinationale sur le terrain qui agirait sous mandat
des Nations unies pour laquelle ils devront ensuite aider à la création d’un
fonds spécial pour financer cet effort de guerre.
Sans doute que l’institution
continentale tient maintenant à s’assumer dans le dossier Boko Haram sur lequel
elle a gardé un mutisme inexplicable devant de nombreuses exactions commises
par cette secte abjecte qui s’illustre par des massacres des populations, des
rapts des filles et des jeunes enfants pour enrôlement dans ses rangs, des
destructions par incendie des villages entiers…
La Libye et le Soudan du Sud aussi
Le 24e sommet de l’UA
aura à se pencher sur plusieurs autres conflits. Il s’agit du conflit
sud-soudanais, qui a fait au moins 50 000 morts depuis le mois de
décembre 2013 selon l’ONG International Crisis Group.. Tout comme la Libye sous
l’emprise de plusieurs rebelles islamistes depuis la chute de Mouammar Kadhafi
en 2011. Depuis la chute de
Mouammar Kadhafi, la Libye ne parvient pas à se stabiliser et à
mettre fin à l'insécurité qui y a élu domicile.
Aujourd’hui, la. situation sécuritaire en Libye est telle que,
désormais totalement hors de contrôle, elle préoccupe de nombreux pays
sahéliens, au premier rang desquels le Tchad et le Niger qui réclament une
intervention militaire. D’autres, comme l’Algérie ou la Tunisie, souhaitent au
contraire appuyer le processus politique et éviter une nouvelle opération sur
le sol libyen. Ce sujet sensible sera abordé jeudi 28 janvier à l’UA, lors
d’une réunion du groupe de contact international sur la Libye.
Virus Ebola également
Virus Ebola également
Le virus Ebola qui a
fait, selon un drnier bilan de
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au moins 8 153 personnes sont décédées de l'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest pour un total de 20.656
cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés (Sierra Leone, Liberia
Guinée Conakry), ,. Quinze morts supplémentaires ont été dénombrés dans les autres
pays -six au Mali, un aux Etats-Unis et huit au Nigeria-, un bilan inchangé
depuis plusieurs semaines.
Le sujet devrait être évoqué dès le
29 janvier. Le Conseil paix et sécurité (CPS) de l’UA se réunira la veille de
l’ouverture du sommet des chefs d’État, en présence notamment d’Alpha Condé –
la Guinée est concernée à double titre puisqu’elle dirige, depuis le début de
l’année, le CPS.
Et preuve que l’UA prend Ebola très
au sérieux, délégués, observateurs ou journalistes doivent tous se soumettre à
des relevés de température avant de pénétrer à l’intérieur du centre de
conférence – lequel a par ailleurs été équipé de nombreux distributeurs de gel
antiseptique.
Sans doute le dossier de la traque
des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ne sera pas passé
inaperçu, d’autant plus qu’il est d’actualité depuis le 2 janvier courant de
l’expiration de l’ultimatum de la CIRGL, de la SADC et de l’Onu.
Kléber Kungu
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