Capturé le 5
janvier en Centrafrique
Dominic Ongwen a comparu pour la première fois
Dominic Ongwen, l’un des principaux chefs de la
sanguinaire rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de
Joseph Kony, a comparu pour la première fois lundi 26 janvier devant la Cour
pénale internationale (CPI) quelques jours après son transfèrement à La Haye
(Pays-Bas) et sa capture le 5 janvier.
Recherché depuis près de dix ans, il est aussi le premier
membre de la LRA à comparaître devant la CPI. Dominic Ongwen serait le
commandant présumé de la brigade Sinia, l’une des quatre brigades de la LRA. Il
était l’un des plus proches collaborateurs du chef de la rébellion, Joseph Kony,
toujours en cavale.
Costume bleu, chemise blanche et cravate à carreaux,
c'est un homme visiblement fatigué qui s’est présente devant les juges. Dominic
Ongwen s'est exprimé en acholi, la langue utilisée par la LRA. « Je voudrais remercier Dieu d’avoir
créé le paradis et toutes les personnes qui existent sur cette terre. Je
m’appelle Dominic Ongwen, Wai Wai. Je suis de nationalité ougandaise, de
l’Ouganda du Nord. »
A la demande du juge, Dominic Ongwen a brossé son
parcours, celui d'un homme âgé d'une quarantaine d'années dont près de trente
passées dans les rangs de la rébellion ougandaise. « Je suis né en 1975. J’ai été enlevé en
1988, on m’a emmené dans la brousse quand j’avais 14 ans et me voilà devant
vous. Avant mon arrivée à la Cour j’étais soldat au sein de l’armée de
libération du Seigneur », a-t-il précisé.
Calme et attentif, Dominic Ongwen a ensuite écouté la
liste des faits qui lui sont reprochés, à savoir sept crimes contre l’humanité
et crimes de guerre, notamment meurtres, réduction en esclavage et traitements
cruels. Ces faits auraient été perpétrés en 2004 en Ouganda. L'audience de
confirmation de ces charges a été fixée au 24 août prochain. On saura alors si
aux yeux de la Cour un procès doit avoir lieu ou non.
En attendant, Dominic Ongwen le sauvage est en train de
savourer, une trentaine d’années après, le luxe d’une vie humaine, quoique sous
les verrous, attendant la confirmation des charges le 24 août prochain..
Kléber Kungu
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