Les
scientifiques courent contre la montre
Virus Ebola: un médicament ou vaccin sous peu ?
La propagation du virus Ebola se
fait à une telle vitesse que les gens ont l’impression que l’inspiration des
chercheurs est à l’arrêt. Que non ! En effet, on annonce que des essais de
vaccins contre le virus Ebola vont être menés de manière accélérée à partir du mois de
septembre et pourraient être administrés à des volontaires sains dans trois
pays, à savoir le Royaume-Uni, la Gambie et le Mali, selon l'association
britannique caritative Wellcome Trust citée par l’Agence France presse (AFP).
La source rapporte que des essais
sur le vaccin cintre le virus Ebola sont menées par le géant pharmaceutique
GlaxoSmtihKline (GSK) et les services de santé américain (NIH) et que ces
études sont financées par l'association britannique caritative Wellcome Trust à
hauteur de 2,8 millions de livres (3,5 millions d'euros).
Cette subvention, ajoute la source,
permettra à une équipe dirigée par le Professeur Adrian Hill de l'Institut
Jenner à l'université d'Oxford de commencer à tester le vaccin en parallèle aux
essais similaires", menés aux Etats-Unis d’Amérique.
Selon un communiqué de l’association
britannique, la première phase des essais commencera "une fois les
autorisations réglementaires et éthiques accordées", en ajoutant que ces
autorisations seraient "examinées selon une procédure accélérée" et
que les premiers bénévoles pourraient être vaccinés dès "la
mi-septembre".
Fabrication de 10 000 doses de
vaccin
Le financement apporté par Wellcome
Trust, le Medical Research Council et le département britannique pour le
développement international (DFID), permettra aussi à GSK de lancer, en même
temps que les essais, la fabrication de 10.000 doses supplémentaires de vaccin.
"Si les
essais sont concluants, des stocks (de vaccins) pourraient ainsi être
immédiatement disponible pour l'OMS qui serait alors à même de lancer un
programme de vaccination d'urgence pour les communautés à haut risque", a
précisé Wellcome Trust.
L'équipe de chercheurs d'Oxford
travaillera avec 60 volontaires sains. Quarante personnes participeront à la
phase expérimentale en Gambie, et autant au Mali.L'ambition est de mener les
essais à leur conclusion d'ici la fin 2014. Quels critères ont prévalu dans le
choix des pays où des personnes devront participer à la phase expérimentale, en
l’occurrence la Gambie et le mali alors que ces pays ne sont pas affectés par
le virus Ebola ? s’interroge-t-on.
Alors que le monde scientifique
s’est mobilisé pour mettre au et fait la course à la montre pour mettre au point le plus vite possible un
médicament ou un vaccin contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, le bilan
de l’épidémie va croissant. Selon les derniers chiffres publiés par l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), 3.069 cas d'Ebola ont été répertoriés dans quatre
pays d'Afrique occidentale, dont 1.552 ont conduit à des décès.
L'OMS
a dénombré 3 069 cas d'Ebola, dont 1 552 décès, dans quatre pays d'Afrique de
l'Ouest, selon son dernier bilan arrêté au 26 août et publié jeudi 28 août à
Genève en Suisse, alors que le précédent faisait état de 2. 615 cas dont 1 427
décès au 20 août. La maladie a un taux de mortalité moyen de 52%, variant entre
42% en Sierra Leone et 66% en Guinée.
Dans
ce bilan n’est pas pris en compte celui de l’épidémie en cours en RDC signalée
le 24 août dernier. En Guinée, d'où l'épidémie a commencé au début de 2014, il
y a 648 cas, dont 430 morts. Au Liberia, il y a 1 378 cas dont 694 morts, en Sierra
Leone, le bilan est de 1 026 cas dont 422 morts, tandis qu’au Nigeria, il y a
17 cas, dont six morts.
Kléber Kungu
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