Lâché de plus en plus par ses alliés traditionnels
Paul Kagamé : chute et fin ?
Le
régime de Kigali est de plus en plus sous pression de la communauté
internationale qui lui reproche ses méthodes dictatoriales face aux opposants
que le maître de Kigali n’hésite pas d’assassiner au nom de la sécurité, de la
paix du Rwanda. Après Washington, c’est au tour de Londres d’exprimer son
inquiétude sur l'évolution de la situation des droits de l'homme au Rwanda.
Après
les Etats-Unis d’Amérique il y a quelques jours, la Grande-Bretagne
les relaie pour exprimer son inquiétude sur l'évolution dangereuse de la
situation des droits de l'homme au Rwanda et notamment après la vague
d'arrestations - dans le nord du pays - dénoncées par Washington et par
l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).
Londres,
réputé grand allié du Rwanda, est sorti de sa réserve pour dénoncer haut et
fort les pratiques dictatoriales de Kigali contre ses opposants qu’il n’hésite
pas d’assassiner.
Pour
bien des observateurs avisés de la politique de Londres à l’endroit du Rwanda,
jamais Londres, qui relaie pratiquement les accusations de Washington, n'avait
employé un tel langage à propos du Rwanda.
A
propos de la vague d'arrestations de différents opposants rwandais, u
porte-parole du Foreign Office a souligné que « le respect de la procédure
judiciaire est vital », tout en précisant que le gouvernement britannique «
suivait cette situation de près » et « avait fait part de sa préoccupation » au
gouvernement rwandais.
Condamnation du meurtre de Patrick Karegeya
La Grande-Bretagne a
par ailleurs condamné le meurtre de Patrick Karegeya et l'attaque contre la
maison de Kayumba Nyanwasa, deux opposants rwandais en exil, en Afrique du Sud.
«
Nous sommes très inquiets par ce qui apparaît comme une succession d'actes de
violence contre des figures de l'opposition rwandaise », explique encore ce
porte-parole du Foreign Office, avant d’ajouter que le gouvernement britannique
était également « troublé » par le ton des commentaires publics de hauts
responsables du gouvernement rwandais.
Que
dire de toutes ces voix tonitruantes de Washington et de Londres qui se sont
mises à tonner brusquement en donnant des leçons à leur meilleur élève contre
ses comportements contraires à leurs mœurs ? Est-ce le chant de cygne
annonçant la fin d’un régime qui a pris l’option sanguinaire de tuer, même en
plein jour, tous ceux qui osent s’opposer à lui ?
Si
les dernières déclarations de Washington et de Londres ne sonnent pas encore le
glas de ce régime, il est cependant vrai que le comportement de Kigali est
désormais loin de laisser la communauté internationale indifférente infiniment.
Ce qui était le cas par le passé et qui, aux yeux de beaucoup de personnes,
surtout des Congolais qui ont payé un lourd tribut des tentatives de
déstabilisation de leur pays par Kigali, une sorte de complicité avec un pays
qui était de ce fait considéré comme l’enfant chéri de ces pays.
Impairs diplomatiques
Un
statut que Paul Kgamé va perdre au fil du temps pendant la guerre que la RDC a menée contre le Rwanda,
lorsque cette même communauté internationale n’a plus hésité pour dénoncer le
soutien rwandais aux rebelles que Kigali a eu à créer.
Un
Kagamé qui a multiplié ces derniers temps des impairs diplomatiques
préjudicibles.aux bonnes relations diplomatiques. En effet, à la veille de la
célébration du 20ème anniversaire du génocide des Tutsi, Paul Kagamé
a jeté le pavé dans la mare lorsqu’il a déclaré que la France était impliqué dans
ce massacre des Tutsi par des Hutu.
Il
n’a pas fallu plus pour que les relations entre le Rwanda et la France se refroidissent,
des relations qui ont toujours été en dents de scie.
Kléber Kungu
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