Humeur maussade
RDC : un sous-sol très riche, mais un sol très pauvre !
La RDC a un sous-sol riche pour un sol pauvre ! Le paradoxe est total dans cette réalité qu’un esprit très fécond et inventif m’a révélée un jour. Pour le commun des mortels, lorsqu’on parle du sol, il s’agit de tout ce que l’on peut trouver sur le sol, excepté les hommes. Et pourtant, c’est de ceux-ci qu’il s’agit lorsqu’on évoque cette réalité.
C’est parce que la République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un sol pauvre qu’il doit se trouver dans l’état actuel, bien qu’ayant un sous-sol riche, voire scandaleusement ou potentiellement très riche. L’expression est si abondamment utilisée qu’elle est devenue consacrée. La pauvreté du sol congolais, ce sont ses hommes. Ce sont ses femmes et ses hommes si exceptionnellement bardés de diplômes qu’ils sont incapables – du moins à ce jour – de relever le défi du développement de leur beau et cher pays – l’expression est également consacrée.
Près de cinquante ans après l’indépendance de leur pays, toutes les recettes, tous les miracles, toutes les potions magiques ont été essayés dans leur laboratoire pour tenter d’apporter le bonheur à leurs compatriotes, l’échec est toujours présent. Tous les forums, tous les sommets, tous les dialogues, tous les monologues ont été réunis, la solution aux problèmes congolais reste introuvable. Toutes les formules de gestion ont été appliquées dans ce pays aux dimensions continentales – une autre expression honteusement consacrée - par une armée d’experts internationaux – c’est à la RDC qu’a été expérimentée, pour la toute première fois au monde, la fameuse formule 1 + 4 – le bout du tunnel est toujours infiniment inaccessible. Toutes sortes de gouvernements – d’union nationale, d’unité nationale, de consensus – ont vu le jour sans que le visage des millions de Congolais ne devienne radieux. On a dû, la mort dans l’âme, passer une des transitions les plus longues du monde sans qu’au bout du compte le bonheur soit au rendez-vous. L’expertise de tous ses enfants – hommes et femmes – mise à contribution à maintes reprises, au fil de gouvernements, n’a pas encore permis à sa population de manger trois fois par jour.
L’intervention du spirituel a été également expérimentée pour exorciser ce pays que d’aucuns estiment être envoûté. Que d’Eglises, que de sectes, que de groupes de prière pullulent dans nos quartiers, communes, villes et villages ! Que d’évangélistes, que de prédicateurs, que de pasteurs, que de prophètes et prophétesses, que de bishops, trishops, quadrishops…tentent d’exorciser ce pays et ses habitants, dans des temples, dans des véhicules, trains, avions ( ?), peine perdue ! Que de conventions, croisades, conférences, campagnes… de miracles n’a-t-on pas vues organiser !
De combien d’argent ce pays n’a pas bénéficié de tous ces robinets indéfiniment et inlassablement pourvoyeurs de fonds appelés communément bailleurs de fonds pour le développer !
Bref, que les Congolais n’ont pas essayé pour développer leur cher et beau pays ! Presque tout, mais le bonheur, le bien-être, la joie refusent d’élire domicile en RDC que les plus humoristes n’hésitent pas d’appeler R Décès en raison du concours d’évènements plus malheureux les uns que les autres.
Finalement, après avoir tout essayé ou presque, les Congolais sont en train d’expérimenter une dernière recette reconnue par la communauté internationale comme la seule porteuse de développement : les élections. Mais le constat général est unanime : après élections égale avant élections. Trois ans après la tenue des premières élections libres, démocratiques et transparentes – l’expression est aussi consacrée -, alors que le tunnel du mandat de cinq ans est déjà visible, le Congolais n’a pas encore trouvé son compte. Pendant cette période, que de gouvernements ont défilé avec deux Premiers ministres déjà ! Et les oiseaux de mauvais ou bon augure – c’est selon – annoncent déjà un remaniement ministériel – le énième. En trois ans déjà, la chambre basse vient de connaître deux bureaux !
Et lorsque le chef de l’Etat déclare, dans un quotidien américain, qu’il n’a pas 15 collaborateurs compétents sur lesquels s’appuyer, vous croyez vraiment que la RDC dispose d’un sol aussi riche que l’exige son sous-sol ?
Toute cette démarche ou marche dialectique assez longue dans laquelle je viens de vous engager veut montrer que la RDC souffre cruellement de ses hommes incapables de la sortir de son sous-développement. Toute richesse qu’elle puisse avoir ne vaut rien si toute cette armée d’intellectuels dont elle peut se targuer d’avoir reste incapable de la (richesse) traduire en joie pour le peuple congolais qui se contente d’expédients.
S’il m’était donné de choisir entre avoir un pays avec un sous-sol très riche avec un sol très pauvre et un sous-sol très pauvre avec un sol très riche, je choisirais la seconde possibilité. Bien des pays au monde le sont, mais sont plus développés que la RDC. C’est là tout le paradoxe !
Kléber Kungu
RDC : un sous-sol très riche, mais un sol très pauvre !
La RDC a un sous-sol riche pour un sol pauvre ! Le paradoxe est total dans cette réalité qu’un esprit très fécond et inventif m’a révélée un jour. Pour le commun des mortels, lorsqu’on parle du sol, il s’agit de tout ce que l’on peut trouver sur le sol, excepté les hommes. Et pourtant, c’est de ceux-ci qu’il s’agit lorsqu’on évoque cette réalité.
C’est parce que la République démocratique du Congo (RDC) dispose d’un sol pauvre qu’il doit se trouver dans l’état actuel, bien qu’ayant un sous-sol riche, voire scandaleusement ou potentiellement très riche. L’expression est si abondamment utilisée qu’elle est devenue consacrée. La pauvreté du sol congolais, ce sont ses hommes. Ce sont ses femmes et ses hommes si exceptionnellement bardés de diplômes qu’ils sont incapables – du moins à ce jour – de relever le défi du développement de leur beau et cher pays – l’expression est également consacrée.
Près de cinquante ans après l’indépendance de leur pays, toutes les recettes, tous les miracles, toutes les potions magiques ont été essayés dans leur laboratoire pour tenter d’apporter le bonheur à leurs compatriotes, l’échec est toujours présent. Tous les forums, tous les sommets, tous les dialogues, tous les monologues ont été réunis, la solution aux problèmes congolais reste introuvable. Toutes les formules de gestion ont été appliquées dans ce pays aux dimensions continentales – une autre expression honteusement consacrée - par une armée d’experts internationaux – c’est à la RDC qu’a été expérimentée, pour la toute première fois au monde, la fameuse formule 1 + 4 – le bout du tunnel est toujours infiniment inaccessible. Toutes sortes de gouvernements – d’union nationale, d’unité nationale, de consensus – ont vu le jour sans que le visage des millions de Congolais ne devienne radieux. On a dû, la mort dans l’âme, passer une des transitions les plus longues du monde sans qu’au bout du compte le bonheur soit au rendez-vous. L’expertise de tous ses enfants – hommes et femmes – mise à contribution à maintes reprises, au fil de gouvernements, n’a pas encore permis à sa population de manger trois fois par jour.
L’intervention du spirituel a été également expérimentée pour exorciser ce pays que d’aucuns estiment être envoûté. Que d’Eglises, que de sectes, que de groupes de prière pullulent dans nos quartiers, communes, villes et villages ! Que d’évangélistes, que de prédicateurs, que de pasteurs, que de prophètes et prophétesses, que de bishops, trishops, quadrishops…tentent d’exorciser ce pays et ses habitants, dans des temples, dans des véhicules, trains, avions ( ?), peine perdue ! Que de conventions, croisades, conférences, campagnes… de miracles n’a-t-on pas vues organiser !
De combien d’argent ce pays n’a pas bénéficié de tous ces robinets indéfiniment et inlassablement pourvoyeurs de fonds appelés communément bailleurs de fonds pour le développer !
Bref, que les Congolais n’ont pas essayé pour développer leur cher et beau pays ! Presque tout, mais le bonheur, le bien-être, la joie refusent d’élire domicile en RDC que les plus humoristes n’hésitent pas d’appeler R Décès en raison du concours d’évènements plus malheureux les uns que les autres.
Finalement, après avoir tout essayé ou presque, les Congolais sont en train d’expérimenter une dernière recette reconnue par la communauté internationale comme la seule porteuse de développement : les élections. Mais le constat général est unanime : après élections égale avant élections. Trois ans après la tenue des premières élections libres, démocratiques et transparentes – l’expression est aussi consacrée -, alors que le tunnel du mandat de cinq ans est déjà visible, le Congolais n’a pas encore trouvé son compte. Pendant cette période, que de gouvernements ont défilé avec deux Premiers ministres déjà ! Et les oiseaux de mauvais ou bon augure – c’est selon – annoncent déjà un remaniement ministériel – le énième. En trois ans déjà, la chambre basse vient de connaître deux bureaux !
Et lorsque le chef de l’Etat déclare, dans un quotidien américain, qu’il n’a pas 15 collaborateurs compétents sur lesquels s’appuyer, vous croyez vraiment que la RDC dispose d’un sol aussi riche que l’exige son sous-sol ?
Toute cette démarche ou marche dialectique assez longue dans laquelle je viens de vous engager veut montrer que la RDC souffre cruellement de ses hommes incapables de la sortir de son sous-développement. Toute richesse qu’elle puisse avoir ne vaut rien si toute cette armée d’intellectuels dont elle peut se targuer d’avoir reste incapable de la (richesse) traduire en joie pour le peuple congolais qui se contente d’expédients.
S’il m’était donné de choisir entre avoir un pays avec un sous-sol très riche avec un sol très pauvre et un sous-sol très pauvre avec un sol très riche, je choisirais la seconde possibilité. Bien des pays au monde le sont, mais sont plus développés que la RDC. C’est là tout le paradoxe !
Kléber Kungu
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