jeudi 7 mai 2009
Des journalistes congolais face aux défis de l’Internet et des NTIC
Centre culturel américain
Des journalistes congolais face aux défis de l’Internet et des NTIC
Jeudi 7 mai 2009
Une douzaine de journalistes congolais de la presse écrite ont échangé avec William Strassberger, du Bureau Afrique du Département d’Etat américain, sur les défis que présentent actuellement l’Internet et les Nouvelles technologies de l’information (NTIC) à la presse écrite. La maîtrise, l’appropriation dans leur utilisation régulière des sites Facebook, Yo Tube, MySpace sont autant de défis auxquels le journaliste congolais de la presse écrite doit faire face actuellement.
William Strassberger a expliqué aux journalistes congolais réunis mercredi 6 mai au Centre culturel américain le danger que court la presse écrite face à la montée de l’Internet et des Nouvelles technologies de l’information. De plus en plus, aujourd’hui, les personnes recourent à l’Internet et aux Nouvelles technologies de l’information pour s’informer, causant un préjudice sérieux au journal papier. A ce jour, Facebook, Yo Tube, MySpace, ainsi que les blogs, devenus des médias sociaux, connaissent un développement exponentiel, au oint où la presse traditionnelle n’a plus de choix que de les exploiter.
A ce jour, l’Internet a un impact à long terme sur les médias traditionnels. Et selon les statistiques de 2008, 54 millions d’Africains sur les 14% de la population mondiale que représentent les Africains) ont accès à l’Internet, contre 85% de la population mondiale. Et 1,5 milliard de personnes, excepté l’Afrique, utilisent l’Internet. Il n’ y a que 5% de la population africaine qui a accès à l’Internet contre 26% pour le reste du monde. Mais, depuis 2000, le continent noir continent connaît une croissance remarquable – 1000%- en ce qui concerne l’utilisation de l’internet.
Le défi à relever, a souligné l’homme d’Etat américain, est tel que les journalistes doivent désormais savoir satisfaire l’audience, du reste active, de leurs lecteurs, pour ne pas à les voir se détourner pour d’autres médias. Le modèle de l’avenir est d’attirer l’audience vers soi, au lieu de l’imposer.
En passant, l’orateur a souligné l’importance actuelle de Facebook devenu l’interface la plus utilisée aujourd’hui de par le monde. « Je vous encourage à utiliser ces médias pour assurer la promotion de vos articles. Ce qui pourra permettre de partager de partager vos articles avec le monde », a appelé William Strassberger.
Pour souligner la fracture numérique existant, d’un côté entre l’Afrique et le reste du monde, entre la RDC et l’Afrique de l’autre, l’orateur du jour a livré quelques statistiques mondiales sur l’utilisation de l’internet. En Afrique, parmi les pays les plus connectés, il y a l’Egypte (19%), le Nigeria (18%) et le Maroc (12%). Quant à la RDC, les statistiques de décembre 2000 révélaient que 500 personnes étaient connectées à l’Internet et qu’aujourd’hui ce chiffre est passé à 230 400 utilisateurs de l’Internet. Cette croissance, révèlent les statistiques, est la plus élevée en Afrique, soit 46 000% de connectivité. On pense qu’avec la création croissante des cybercafés, cette croissante a la chance d’augmenter.
Auparavant, dans un échange franc, les participants se sont exprimés sur la manière dont la presse congolaise se réalise en réaction de l’expérience américaine dans ce domaine, précisément sur la structuration du journal, sa distribution, la protection du journaliste, la protection de la (des) source(s) par le journaliste, la liberté de la presse.
Et au sujet de ce dernier point, le journaliste américain est protégé par la Constitution. Le président américain, Thomas Jefferson avait déclaré qu’il préférait avoir une presse sans gouvernement qu’un gouvernement sans presse. Mais cela ne veut pas dire que la liberté de la presse aux Etats-Unis est absolue, a précisé William Strassberger.
Kléber Kungu
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