La ministre du Portefeuille face aux étudiants de l’UPC
Jeannine Mabunda a parlé de l’impact des entreprises publiques
« On a le choix : soit on attend et on ne fait rien, ou on fait quand même quelque chose », étant donné qu’ « on ne peut pas changer toutes les choses en un an avec des résultats palpables ». Cette déclaration de Jeanine Mabunda résume la volonté et la détermination de son gouvernement de faire quelque chose lorsqu’il a lancé la reforme des entreprises publiques, en dépit de la lenteur de l’impact et de la visibilité des actions sur le terrain.
C’est devant une grande foule d’étudiants de l’Université protestante au Congo (UPC), sous la conduite de leur recteur, le professeur Ngoy Bolia, que la ministre du Portefeuille, Jeanine Mabunda, a parlé mercredi 16 décembre de l’impact des entreprises publiques dans la réalisation de cinq chantiers de
Elle a parlé « de
Le chef de l’Etat Joseph Kabila, élu à la tête du pays, devait répondre aux attentes de ses électeurs qu’il avait classées en 5 chantiers prioritaires, qui englobent les infrastructures (routes, ponts aéroports, chemins de fer), la santé et l’éducation (hôpitaux, écoles, universités…), l’eau et l’électricité, logement et l’emploi. Pour les réaliser, des moyens financiers, techniques devaient être disponibilisés et ce sont les entreprises de l’Etat qui devaient lui aider à réaliser sa politique économique et sociale. Malheureusement, la plupart de ces entreprises étaient des canards boiteux qui nécessitaient une thérapeutique de choc. D’où la réforme, qui devait « insuffler un élan nouveau aux entreprises de l’Etat en vue d’améliorer leur production, leur rentabilité et la qualité du service rendu à la population et de contribuer à renforcer la compétitivité de ces entreprises et de l’ensemble de l’économie ». Voilà la naissance des 5 chantiers, la signification du portefeuille de l’Etat et de la réforme des entreprises étatiques, développées avec brio par Jeanine Mabunda.
Aujourd’hui, la réforme semble porter ses fruits, bien que timidement, vu la profondeur de la déliquescence dans laquelle étaient plongées ces entreprises. Les entreprises comme
L’Office congolais des postes et des télécommunications (OCPT) a installé des fibres optiques devant permettre de réduire le coût des communications et d’améliorer la qualité des services. L’Office national des transports (Onatra) a réhabilité les bateaux Kamoto, Lukamba et Aketi pour 170 000 USD, sur fonds propres,des unités fluviales comme Kalamu pour le transport des personnes Boma-Banana, Lubudi pour le transport des marchandises Kinshasa-Ilebo), Kotakoli pour le convoi mixte cargo et passagers sur le fleuve Congo. Il a également réhabilité le bac Ikamba pour les chantiers navals pour 180 000 USD.
City Train a mis en service des autobus pour le transport en commun à Kinshasa et à Mbandaka, tandis que l’Office des routes et l’Office des voiries et drainage (OVD) ont modernisé des boulevards Lumumba et du 30 juin, réhabilité de nombreuses routes au Bas-Congo, dans
Jeanine Mabunda a également épinglé les réalisations faites par
En dépit de toutes ces réalisations, la population reste sceptique et non convaincue sur leur impact socio économique. « Il faut donc du temps et de la patience avant de commencer à en percevoir les effets concrets », car « vous devez tenir compte d’où nous venons avant de savoir où nous allons. Les entreprises publiques viennent de loin compte tenu du fait que, pendant longtemps, elles ont été considérées comme des biens sans maîtres que chacun pouvait utiliser à sa guise », a déclaré Jeanine Mabunda. Il n’ y a pas à désespérer car « les efforts que nous fournissons actuellement se verront dans 3 à 5 ans » avec « la réhabilitation des infrastructures de base, la création de l’emploi, l’amélioration de la qualité des services attendus par la population et l’augmentation de la contribution des entreprises au PIB et au budget de l’Etat ».
Kléber Kungu
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