Affaires Ogefrem et Sonas: deux méthodes et deux langages
La semaine dernière s’est ouverte avec l’interpellation de l’ADG Emile NGoy et l’ADT Roger Andende Apindia de l’Office de gestion de fret maritime (Ogefrem). Une nouvelle qui a étonné l’opinion nationale. L’étonnement a grandi avec leur incarcération au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) ex-prison de Makala, quelques heures suivant leur interpellation. Les deux personnalités ont été incarcérées sans griefs établis, comme c’est le cas du cas Herman Mbonyo de
L’interpellation par la justice de l’administrateur délégué général (ADG) et l’administrateur directeur technique (ADT) de l’Ogefrem et ce que nous pouvons appeler l’affaire Herman Mbonyo de
L’histoire encore récente nous rappelle que la procédure judiciaire avait été respectée. Après le désaveu de l’ADG Herman Mbonyo par les travailleurs poussés par les syndicalistes, le gouvernement, propriétaire de l’entreprise, s’est saisie de l’affaire en suspendant l’incriminé avant d’envoyer une équipe d’audit à
Quelques semaines auparavant, presque au même moment, les travailleurs de l’Office national des transports (Onatra) étaient dans la rue pour réclamer le départ de l’administrateur délégué général Claude Pécune qu’ils accusaient de refuser d’honorer leur cahier de charges et d’apurer tous les arriérés de salaire liés au smig. Aujourd’hui, l’Onatra est débarrassé de Claude Pécune et qu’il est sous la direction de son adjoint Basaula.
A
A ce jour, les deux hauts cadres de l’Ogefrem hument de l’air pollué du CRPK et le gouvernement reste incapable de réagir contre la justice. Sans doute, en raison du respect de la séparation des pouvoirs (judiciaire, législatif et exécutif), conformément à l’article 149 alinéa 1er de
Pourquoi, s’interroge l’opinion, la justice s’est saisie du dossier Ogefrem en brûlant les étapes. Les méthodes utilisées pour le règlement de ces trois affaires (Sonas, Onatra et Ogefrem) sont, par conséquent, loin de convaincre la même opinion. C’est justement à cause de la non-observance des normes que l’opinion se plaint de nombreux cas de personnes qui sont arrêtées aujourd’hui pour être relaxées le lendemain. Avec pour conséquence, le déshonneur et le discrédit et de la justice congolaise et des personnes arrêtées et relaxées. Ce qui ne se passerait pas de cette manière si la procédure était suivie normalement.
En raison de cette façon d’arrêter les présumés coupables, l’opinion ne tarde pas d’évoquer des règlements de compte ou autres pratiques qui n’épousent pas les principes de l’opération Tolérance zéro.
Pour ne pas torpiller l’opération Tolérance zéro en lui collant une autre connotation, du reste pessimiste, le chef de l’Etat Joseph Kabila, premier magistrat et chef du gouvernement est interpellé. Aujourd’hui, l’opinion, avec les différents sondages d’opinion qui sont publiés, se prononce sur l’opération Tolérance zéro. Pour elle, par Tolérance zéro les autorités appliquent la politique de deux poids deux mesures. Elles s’attaquent plus aux Kuluna de la rue en laissant courir les Kuluna aux cravates. Que de nombreux cas de détournements dont on parle chaque jour mais qui restent sans effet.
L’opinion reste confiante en l’opération Tolérance zéro et en son impact sur la vie socio-économique du pays, à condition que les choses évoluent autrement qu’elles sont en train de se passer à ce jour. Sinon, elle ne sera que du slogan vide et creux qui va desservir plus son initiateur.
Kléber Kungu
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