lundi 24 septembre 2012

pasteur Alfred Mbuta accrédité formateur-superviseur en clinique pastorale

Au siège de l’Eglise du Christ au Congo Le pasteur Alfred Mbuta accrédité formateur-superviseur en clinique pastorale Le pasteur Alfred Mbuta Kabamba de la 25ème Communauté évangélique du Kuango (CEK) de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) est devenu formateur-superviseur dans le domaine de la clinique pastorale training, à l’issue d’une cérémonie solennelle d’accréditation, qui s’est déroulée lundi 24 septembre dans la chapelle de la présidence nationale de l’ECC. Lorsque le pasteur Alfred Mbuta Kabamba , accompagnée de son épouse, fait son enttrée à 15h49, la chapelle, déjà sous l’emprise de l’animation de la chorale, s’enflamme sous des coups des sifflets et autres cris de joie et d’allégresse de la foule en liesse composée de nombreux invités, amis et connaissances. Les pasteurs suisses Jean-Claude Schwab et Klaus vont tour à tour présenter l’enjeu de la formation pastorale clinique dont le lauréat du jour – le pasteur Alfred Mbuta –, ce finaliste de la faculté de théologie de l’Université protestante au Congo (UPC), a bénéficié d’une formation en Suisse, avant de suivre la formation des formateurs pendant plus de 5 semaines. Le pasteur Jean-Claude Schwab a exprimé sa joie de vivre ces moments comme accomplissement pour l’Eglise et les hôpitaux. Ce projet va commencer en 2010 à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo avec 10 pasteurs. La formation en clinique pastorale vise la prise en charge spirituelle des malades à l’hôpital. Pour le pasteur Jean-Claude Schwab, le pasteur Alfred Mbuta est le chef de ce projet, devenu vivant aujourd’hui. Il est en même temps, l’initiateur qui a mis les choses en route. A ce titre, a-t-il dit, il est l’initiateur et l’initié, avec une particularité : le premier à être formé. En quoi consiste cette formation ? Pour le pasteur Klaus Volmi, comme superviseur, le lauréat a reçu une transformation intense de sa propre personne à travers les hôpitaux. Dans ces endroits, les apprenants sont exposés à la souffrance, aux difficultés, bref, à beaucoup de choses qui font mal, mais aussi à la compassion. Aussi, l’expérience de la souffrance les a placés comme devant un miroir qui les a montrés eux-mêmes. Ils sont très proches des sentiments qu’ils n’aiment pas (souffrance, peur…) et ils ont besoin de se faire accompagner pour accompagner les autres. Selon le pasteur Jean-Claude Schwab, le pasteur Alferd formé et devenu, à cette occasion formateur-superviseur, comme par effet d’entraînement, d’autres pasteurs vont lui emboîter le pas et petit à petit, comme une toile d’araignées, le cercle des formateurs des formateurs va aller croissant. Les malades sont les premiers bénéficiaires, y compris les pasteurs eux-mêmes et les hôpitaux. Mais dans la foulée de ceux qui seront formés, il y aura les soignants et les pasteurs de paroisse. Mgr Pr Ngoy Boliya, recteur de l’université où a étudié le pasteur Mbuta, s’est exprimé pour féliciter le lauréat qui va bientôt recevoir le papier qui va l’autoriser à devenir superviseur des aumôniers des hôpitaux. Une tâche délicate qui nécessite que le superviseur dispose d’outils pour arriver à mieux exercer ce travail. A ce spécialiste, le recteur de l’UPC a adressé ses félicitations pour avoir tenu bon et lui a souhaité bonne chance pour la suite. Le pasteur Mbuta a plusieurs choses à apprendre Le pasteur Mbuta a plusieurs choses à apprendre. Le professeur Masiala ma Solo a lâché ce qui attend le lauréat durant sa carrière. Plusieurs choses attendent le pasteur Alfred Mbuta qu’il doit apprendre. Il y en a au moins cinq. Durant sa carrière qu’il vient d’entamer avec cette cérémonie, le pasteur Mbuta doit apprendre aussi bien à parler d’une manière active qu’écouter d’une manière active et compréhensive. Il doit également apprendre à partager tout en prenant du temps pour autrui et pour soi-même. En plus, il doit apprendre à pleurer et saisir le sens et la signification des larmes qui coulent sur ses propres joues et sur celles d’autrui. En bref, le nouveau formateur-superviseur, dans sa nouvelle vie, doit apprendre à accompagner sans se blesser soi-même et approfondir la peur, l’inquiétude, la tristesse du vieillard malade désespéré et désorganisé. Ce qui, pour le professeur Masiala ma Solo, paraît une tâche ardue. D’autant plus que accompagner les êtres tourmentés, éveiller la paupière des autres pasteurs acceptent d’aller œuvrer en milieu hospitalier, un lieu perçu comme celui des souffrances, des gémissements, et pourtant un lieu pour naître plus renaître, d’apprentissage à s’accepter pour guérir, se réconcilier, et de renaissance pour une autre vie, celle d’un ancien souffrant, d’une résurrection et d’un nouveau départ. Le professeur Masiala prévient le formateur-superviseur : puisqu’il est un être humain fait de corps, d’esprit, d’âme et de cosmos, le pasteur Mbuta fera de toute cette litanie de souffrances son lot quotidien. Mais il doit souffrir par empathie, c’est-à-dire souffrir avec, comprendre ce que sent l’accompagné sans porter à sa place la souffrance du malade, car le pasteur Mbuta est loin d’être le Christ. Comme on le dirait à un enfant qui quitte ses parents pour voler de ses propres ailes, le Pr Masiala va lâcher ces quelques paroles d’encouragement à celui que Jean Claude Schwab, Klaus Volmin et lui-même André Masiala ont demandé de croître et de produire bien d’autres personnes compétentes et capables. « Enfin, vous n’avez dans vos mains ni seringues ni comprimés ni un carnet d’ordonnances ni un recueil de conseils ni un relevé de dernières plantes médicinales, vous n’avez que votre langue, vos mains et quelques principes méthodologiques du reste déjà transformés par ce que vous avez compris et choisi. Allez de l’avant, soyez fier et conséquent de votre formation et d’avoir été accrédité ». Cela dit, le secrétaire général en charge de l’administration et des finances de l’ECC, Rév. Dr Mazaburu Moïse, parlant au nom du président de l’ECC empêché, a presque confessé pour dire qu’il était loin de savoir que le pasteur Mbuta pouvait devenir ce qu’il est devenu aujourd’hui, lorsque, quelques années plus tôt, alors directeur de cabinet du président de l’ECC, il avait contribué pour que le pasteur Mbuta travaille avec le pasteur Soko dans l’évangélisation. C’est des mains du pasteur Mbaya que le lauréat va recevoir son accréditation après qu’une quinzaine de stagiaires ont reçu leurs certificats des mains de Klaus Volmi. Kléber Kungu

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