mercredi 1 août 2012

recteur Ngoy Boliya déplore la contreperformance des étudiants

Collation des grades académiques à l’UPC Le recteur Ngoy Boliya déplore la contreperformance des étudiants « Comme chaque année, et malgré les efforts fournis conformément aux recommandations des organes délibérants de notre université pour permettre aux étudiants de réaliser de bons résultats à la première session, les résultats en cette première session ne sont pas du tout satisfaisants ». Le recteur de l’Université protestante au Congo (UPC), Mgr Pr Daniel Ngoy Boliya se plaignait ainsi lors de la cérémonie de collation des grades académiques 2011-2012 devant les contreperformances des étudiants, ajoutant que « sur l’ensemble de 1 822 finalistes reçus aux épreuves de la première session, 280 étudiants ont r » réussi et 1 542 étudiants sont ajournés », soit « 15,36% de réussites et 84,63% d’échecs ». En dépit de cela, le mercredi 1er août, la Cathédrale du centenaire protestant, a été envahie par une masse humaine venue célébrer avec les lauréats cette grande fête de collation de grades académiques. C’est en présence du Comité de gestion, des autorités académiques, du corps académique et scientifique, du personnel technique et ouvrier de l’UPC qui a fonctionné avec 7 558 étudiants, dont 28 de nationalités étrangères, mais surtout d’une foule immense de parents, amis et connaissances que le recteur Ngoy Boliya a conféré ces grades aux lauréats – 280 au total – gradués et licenciés, agrégés de quatre facultés (théologie, administration des affaires et sciences économiques, droit et médecine). Peu avant cela, le recteur Ngoy Boliya, qui a rappelé les activités réalisées par l’université à travers ses différentes facultés, notamment l’organisation des conférences, a déploré les mauvais résultats académiques obtenus par les étudiants au cours de l’année académique 2011-2012, comme, d’ailleurs « chaque année et malgré les efforts fournis conformément aux recommandations des organes délibérants de notre université pour permettre aux étudiants de réaliser de bons résultats à la première session ». Parmi les raisons épinglées, « la non assistance aux cours demeure la raison principale. Les professeurs se plaignent toujours que les salles de cours sont souvent à moitié vides pendant les cours, alors qu’elles deviennent pleines pendant les examens ». Il y a également le fait que « la plupart des étudiants n’ont pas été prêts avec leurs travaux de fin de cycle ou leurs mémoires ». Sur un total de 1 822 finalistes reçus aux épreuves de la première session, 280 étudiants ont réussi et 1 542 étudiants sont ajournés. Ce qui représente 15,36% de réussites et 84,63% d’échecs. Eclatés en différentes facultés, les statistiques de ces résultats se présentent de la manière suivante : en théologie, il y a eu 47,94% de réussites contre 52,05% d’échecs, en droit, 17,43 de réussites et 82,56 d’échecs, en faculté d’administration des affaires et sciences économiques (Fase), 11,52% ont réussi et 88,47 ont échoué, alors que la faculté de médecine a battu le record d’échecs (90,34%) contre 9,65% de réussites. Université de référence En s’adressant aux lauréats, le Pr Daniel Ngoy Boliya a rappelé que la qualité et le niveau des enseignements, les conditions de travail et ses infrastructures ont fait de l’UPC « une université de référence en RDC et en Afrique. » Et que la formation de 5 ans reçue à l’UPC va leur permettre « d’affronter la société avec courage et abnégation » car devenus des « cadres compétents et crédibles. » A ceux qui étudient pour les diplômes, le recteur Ngoy Boliya oppose cette réalité. « […] les diplômes que vous recevez aujourd’hui sont des papiers que les différentes autorités signent. Avec ses papiers, il ne faut pas être tenté de les brandir et d’en parler à tout moment et partout. L’important est « de faire correspondre votre niveau de formation à votre savoir-agir afin d’obtenir une place de choix dans la société […] » Fier de ses étudiants et assuré de la formation que l’UPC leur livre, le recteur de cet Alma Mater est convaincu que tous les finalistes de l’UPC ne chômeront jamais, malgré le taux élevé de chômage en RDC, surtout ceux de la théologie qui seront reçus dans leurs communautés respectives et ceux de la microfinance qui ne tarderont pas à être embauchés dans les différentes institutions financières de la place. L’un des lauréats à qui il a échu de dire le discours des lauréats a reconnu les responsabilités qui les attendent, en tout faisant remarquer que la modernisation du pays requiert une dose de patriotisme et de citoyenneté de tous les Congolais. A ses collègues lauréats il a rappelé que le pays comptait sur eux pour sa reconstruction en leur demandant de ne pas décevoir cet espoir. Les primés de la Fondation Rawji Trois lauréats (un de la théologie avec 74%, un de la Fase avec 79% et un de droit avec 78,78 %) ayant obtenu leur meilleur pourcentage ont bénéficié chacun de la prime de la Fondation Rawji d’un montant de 3 000 dollars américains, ainsi que du prix du meilleur lauréat décerné par le président de la Céni, pasteur Daniel Ngoyi Mulunda, de l’ordre de 1 500 dollars américains. Chacun est sorti avec 4 500 dollars américains. Le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire et Recherche scientifique, représentant le ministre, a félicité l’UPC pour sa bonne gouvernance traduite par l’application des textes légaux en respectant le calendrier académique, et pour son ouverture à l’extérieur avec la signature de nombreux partenariats avec d’autres universités outre-mer. Il a enfin demandé à la communauté estudiantine de bannir certaines tares comme la corruption, la tricherie, les points sexuellement transmissibles, ces antivaleurs qui rabaissent le niveau de l’enseignement congolais. Quant au pourcentage très bas de réussite, il doit interpeller les autorités académiques. Kléber Kungu

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