mercredi 19 octobre 2011

Bemba prêt à soutenir le "candidat commun" de l'opposition

Présidentielle 2011
Bemba prêt à soutenir le "candidat commun" de l'opposition
A quelques semaines de la présidentielle prévue le 28 novembre, les candidats de l’opposition politique continuent à tergiverser sur la question de la candidature unique. Cette question continue donc de défrayer la chronique ces derniers temps. Après en avoir débattu longuement sur place à Kinshasa, sans en avoir trouvé de solution, Etienne Tshisekedi, Léon Kengo wa Dondo, Vital Kamerhe se sont déplacés en Occident pour, peut-être, continuer des tractations. Mais pour également chercher à arracher le ralliement d’un autre opposant, cependant non partant pour cette course au fauteuil présidentiel : Jean-Pierre Bemba Gombo. Celui-ci serait favorable au soutien du candidat commun de l’opposition, quel qu’il soit.
C’est dans ce cadre que plusieurs candidats d'opposition au scrutin présidentiel de novembre, dont le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, ont récemment rencontré Jean-Pierre Bemba, détenu à la prison de Scheveningue, près de La Haye (Pays-Bas), pour tenter d'obtenir son soutien.
Celui-ci a appelé tous les candidats de l'opposition politique à l'élection présidentielle du 28 novembre en République démocratique du Congo (RDC) à s'unir autour d'un seul candidat de l'opposition. Dans un communiqué publié par son avocat de Bruxelles, Me Aimé Kilolo Musamba, le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo, a affirmé que le candidat unique devra être désigné par consensus, après concertation entre les principaux leaders des différentes formations politiques concernées.
Le document publié mardi le 4 octobre ajoute qu’"En ce qui le concerne, il (le sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo), soutiendra le candidat commun de l'opposition qui sera désigné au terme de ce processus, quel qu'il soit".
Cependant, à ce jour, une question lancinante reste pendante : l'opposition en RDC va-t-elle réussir à s'unir et à trouver un consensus sur la désignation d’un candidat commun qui doit compétir contre Joseph Kabila, le candidat de la Majorité présidentielle?
Avant la fin de semaine, il est prévu une rencontre entre le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi et le président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC). Pour les nombreux partisans de l'ancien président de l'Assemblée dans son fief de Bukavu, il est hors de question que Vital Kamerhe se désiste en faveur de l’homme de la 12ème rue de Limete.
Pour Guillaume Bonga, représentant de l’UNC dans le Sud-Kivu, les militants et autres supporters de Vital Kamerhe auront beaucoup de mal à accepter que Vital Kamerhe se désiste en faveur d’Etienne Tshisekedi : « Jusqu’à présent, j’insiste que Kamerhe est le candidat président de la République pour le Sud-Kivu. En 2006, on s’est laissé tromper parce que c’est lui qui est venu nous présenter monsieur Kabila, ici, comme candidat. Et si il nous vient le lendemain avec quelqu’un d’autre, ça ne sera pas facile que ça puisse passer ».
Le numéro un de l’UNC au Sud-Kivu va loin en déterrant les vieux démons. Il ne conteste pas seulement à Tshisekedi la nationalité congolaise, mais surtout son positionnement quand le Kivu était sous l’emprise de la rébellion pro-rwandaise du RCD. « La population du Sud-Kivu a de la peine à oublier la présence de monsieur Tshisekedi à côté des agresseurs, vers les années 1998-99, même 2000. On l’a vu défiler, on lui a déroulé un tapis rouge à Kigali, quand la population était en train de mourir », a rappelé Guillaume Bonga, cité par Radio France internationale.
Mettant un peu d’eau dans son vin, Guillaume Bonga va conclure en déclarant que si la discussion de Washington aboutit à un désistement, il faudra que Kamerhe en ressorte avec l’assurance d’être le vrai patron : « Qu’il soit le chef de l’exécutif et avec un pouvoir réel ! Un véritable chef de gouvernement ! ». Question de placer la barre très haut !
Des déclarations qui sont loin de faire évoluer l’épineuse question de la candidature commune de l’opposition politique. Quoiqu’il en soit, certains esprits continuent à croire que même en dernière minute les candidats de l’opposition à la présidentielle finiront par s’entendre. Comme on le sait, il faudra que les autres candidats (Vital Kamerhe, Léon Kengo) se désistent au profit d’Etienne Tshisekedi. Le contraire n’est pas envisageable pour l’UDPS qui croit que le moment est venu pour celui qui a lutté dans l’opposition pendant 32 ans occupe le fauteuil présidentiel. Comme si la victoire pour cette compétition électorale très ouverte est d’avance acquise pour le lider maximo.
Kléber Kungu

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