mardi 15 septembre 2015

Les occupants du quartier Paka Djuma sommés de déguerpissement

Pour occupation illégale
Les occupants du quartier Paka Djuma sommés de déguerpissement
            Les personnes occupant la concession appartenant à la Société commerciale des transports et ports (SCPT), ex-Onatra, située en face de l’entrée de la Bracongo, appelée Paka Djuma, dans la commune de Limete, sont sommés d’évacuer ce site pour occupation illégale.
            C’est le chef de ce quartier, Robert Pongo, apprend-on, qui a annoncé cette nouvelle à un groupe d’habitants de ce quartier au cours d’une réunion qu’il a tenue dernièrement avec ce groupe. Cette annonce est consécutive à la mesure émanant du gouvernement provincial de la ville de Kinshasa.
            Le gouvernement provincial  de Kinshasa veut taper fort contre les habitants de ce quartier en les sommant au déguerpissement pour insalubrité notoire et autres antivaleurs ; Le quartier Paka Djuma, situé le long de la voie ferrée à côté de l’avenue des Poids Lourds, est constitué de deux concessions : la première lotie et la seconde appartenant à un particulier.
            Tous ceux qui empruntent la route des Poids lourds et mus encore par la conscience humaine restent frappés par la promiscuité dans laquelle vivent les habitants de ce petit quartier dont la réputation serait des orgies sexuelles mêlées aux viols et autres vols, qui y élisent domicile à la nuit tombée. Pour bien des personnes informées dur les us et coutumes de l’endroit, le quartier Paka Djuma est un véritable Far-West sexuel. Un Sodome et Gomorrhe contemporain.

Quartier insalubre
            Paka Djuma  est un quartier insalubre perdu de la ville de Kinshasa, dont les habitants vivent en dehors de la modernisation d’autres quartiers de la métropole congolaise. C’est un bidonville unique en son genre, par son infrastructure hors normes et surtout par la mentalité de ceux qui le gouvernent. La plupart des habitants de Paka Djuma n’ont rien de citadins mais par contre, ils constituent la main-d’œuvre dans le cadre de petits métiers au centre ville de Kinshasa.
            C’est un petit coin situé à quelques mètres de la rivière Kalamu aux allures d’un camp de réfugies. Il se situe à quelques mètres de l’entreprise de fosses septiques, coincé entre la voie ferrée de l’Onatra et la route qui mène vers l’Ecole de l’aviation de Ndolo.
            Parmi les caractéristiques de ce quartier, la pauvreté qui se voit par la promiscuité et les habitations constituées des amas de pièces de ferrailles, des plastiques et de triplex couverts des tôles usées surplombées de câbles électriques à moitié dénudés dressés d’une manière désordonnée.

Horreur des étrangers
            On rapporte que les Paka Djumais ont horreur de ceux qui ne sont pas de leur village. Un étourdi qui s’y hasarde sort, semble-t-il, bien dépouillé de ses biens… surtout de valeur.
            Comme tout quartier de cet acabit, Paka Djuma vit dans une ambiance quotidienne.. Les jeunes s’adonnent à la consommation de l’alcool local « le lotoko », à forte teneur. Deux tiers des habitants vendent cette boisson en toute quiétude, à côté d’autres liqueurs qui ont la particulier de pousser les consommateurs à des actes et activités répugnants. Ainsi la délinquance sous toutes ses formes y est florissante.
            L’insalubrité vous saute aux yeux. Les fosses septiques sont de fortune. Dans cet environnement, il n’est pas étonnant que jeunes et vieux se rencontrent souvent dans la brousse pour jeter ce dont le ventre n’a plus besoin. Ou c’est la rivière Kalamu qui reçoit toute cette nourriture pour ses occupants.
            A supposer que le déguerpissement ait lieu. Combien de temps, se demande-t-on, que les effets de cette mesure va-t-elle durer ?

Kléber Kungu

Où se font soigner nos chefs d’Etat ?

Où se font soigner nos chefs d’Etat ?     
            Nous avons montré pour quelles raisons les dirigeants de ce monde cachent leurs maladies, même si leur apparence physique contredit leur déni, voyons l’hôpital que ceux qui nous gouvernent préfèrent se faire soigner, à l’abri de toute curiosité naturelle et technologique. La majeure partie des Présidents africains subissent pour la plupart leurs traitements médicaux en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie. Et pourquoi donc ?
            Qualité des soins, appui de l’Etat français et discrétion : la France est l’une des destinations privilégiées des chefs d’Etats malades. Qu’ils viennent du Maghreb ou d’Afrique centrale, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de Paris et l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine au 63 Bd Victor Hugo en région parisienne sont plébiscités par les chefs d’Etat malades. Les hôpitaux de France et de la Suisse sont les plus préférés par les chefs d’Etat, même s’ils se rendent aussi dans d’autres pays.
            Le Val-de-Grâce reste l’hôpital des puissants, de ces malades qui nous gouvernent. Les militaires qui l'appellent brièvement "le Val", assurent  devant les journalistes curieux qu'il s'agit là d'un "hôpital absolument comme les autres". La réalité est cependant que le grand public n'en voit, à la télévision, que les mêmes clichés : journalistes qui patientent devant l'entrée quand un président y est hospitalisé ; badauds qui viennent battre le trottoir, lors de la mort d'une personnalité populaire. Mais aucune caméra n'est jamais admise à l'intérieur.

Un enjeu et un secret
            Dans cet hôpital, apprend-on, la santé des grands de ce monde y est un enjeu et un secret. Médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, administration financière et un tiers des aides-soignants sont militaires et ont fait l'objet d'une enquête garantissant leur loyauté. "Ils ont tous prêté serment, souligne le médecin-chef Anne Robert, qui contrôle d'une main de fer la communication de l'hôpital. Ils sont soumis, au-delà du secret médical, au secret- défense." 
            De grandes précautions en faveur de grandes personnalités comme des chefs d’Etat ou des dirigeants de multinationales. N’est-ce pas que la nouvelle de la maladie et de la mort d’un chef d’Etat peut entraîner les intrigues, les guerres de succession, les renversements de régime ?
            L’hôpital de Val-de-Grâce  n’est pas discriminatoire. Il reçoit tous les patients : riches et pauvres. A la seule distinction que le commun des mortels, qui peut se faire admettre pour un simple bobo, pourra alors y entrer par l'entrée qui donne sur le boulevard de Port-Royal, animé par les marchés et la circulation. Tandis que les présidents, les ministres, les grands patrons, eux, entrent le plus souvent par la rue Saint-Jacques, plus discrète. Là, il suffit de traverser l'ancien hôpital militaire, de passer devant la somptueuse abbaye royale du XVIIe siècle et de contourner le nouveau bâtiment hospitalier - cinq étages et deux sous-sols - que les médecins et infirmiers appellent en riant "la vertèbre".

Des patients importants sous des pseudonymes
            Pour brouiller toute trace, on fait inscrire les patients les plus importants sous de pseudonyme. Comme le 7 novembre 1981, lorsque le malade François Mitterrand qui y est admis, car souffrant d’une douleur à la cuisse, se fait affubler du pseudonyme d’Albert Blot, le nom du beau-frère du général Thomas, directeur de l'hôpital militaire. Mais, au final, des examens approfondis que va subir le président français vont révéler ce résultat : une prostate qui a atteint un volume important. Il faut donc hospitaliser le malade.  Qui refuse : « Pas question », s'insurge Mitterrand.
            Le patient va décider  de consulter le professeur Steg de l'hôpital Cochin, juste en face du Val-de-Grâce  Où il se fera opérer de son cancer de la prostate  en septembre 1992.
            Que l'on ne s'imagine pas le Val-de-Grâce comme un établissement de luxe. Certes, l'atmosphère est plus feutrée que dans un CHU ordinaire. On s'interpelle moins dans les couloirs. La nourriture est un peu meilleure. Mais l'administration militaire assure qu'il n'y a "pas de chambres VIP". Ce n'est pas tout à fait vrai.
            Quand un patient important est hospitalisé, il dispose d'une chambre à double entrée, et une partie d'un service lui est réservée. Ses officiers de sécurité, sa famille proche occuperont les chambres voisines. Pas de luxe particulier dans la chambre. Un lit, une table de chevet, un fauteuil, rapporte Le Monde dans son site web. 
            De fait, le "Val" offre la garantie aux grands de ce monde qu'ils disposeront, au sein d'un hôpital de 350 lits, de services spécialisés en cancérologie, en chirurgie viscérale et vasculaire, en neurologie et en médecine nucléaire (scintigraphie et tomographe à positions de la dernière génération). Evidemment, cela n'empêche pas l'angoisse devant la maladie. "Le déni et la peur de la mort sont les mêmes chez les puissants et les humbles", assure Bernard Debré, qui, à l'hôpital Cochin, soigne lui aussi bon nombre de personnalités. Mais ils gardent une petite chance de repousser un peu plus longtemps les limites de la vie.    Jean-Pierre Chevènement en sait quelque chose. Son hospitalisation au Val-de-Grâce, le 2 septembre 1998, ne lui évita pas le grave accident d'anesthésie qui entraîna un arrêt cardiaque de 55 minutes, une rareté.
            Aurait-il pu cependant en réchapper sans séquelles sans le déploiement technique et humain du "Val" ? Le ministre de l'intérieur se réveilla du coma, flanqué de tuyaux, incapable de parler. Au médecin qui refusait de le détacher, Chevènement écrivit donc sur une ardoise : "Primum non nocere" ("D'abord ne pas nuire"), premier serment d'Hippocrate. Laissant interdit le personnel médical : "Mais il ne parle plus qu'en latin ! Il fait une régression..." L'infirmière voulut l'attacher sur son lit, afin qu'il ne tombe pas pendant son sommeil : "La police, ici, c'est moi..." Le ministre répliqua, superbe : "Pas du tout. A Paris, le préfet de police, c'est moi, et le Val-de-Grâce est à Paris, que je sache."
            Ce qui est loin d’être vrai. Car au Val-de-Grâce, la hiérarchie militaire n'a qu'un référent : le chef des armées, c'est-à-dire le président de la République. Le 2 septembre 2005, lorsque Jacques Chirac, alors âgé de 72 ans, ressent de vives céphalées et des troubles de la vision, seul le médecin militaire de l'Elysée, aussitôt prévenu, est mis au courant.
            Soupçonnant, à juste titre, un accident vasculaire cérébral, il emmène aussitôt dans une voiture banalisée le président de la République au Val-de-Grâce. Sans prévenir le Premier ministre, Dominique de Villepin, ni le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy. Les deux ne seront au courant de la nouvelle que le lendemain en fin de matinée.
            Le chef de l'Etat est d'ailleurs le seul à être systématiquement informé de l'hospitalisation au "Val" de personnalités, signe que la santé des puissants relève bien du sommet de l'Etat. Hospitalisé en urgence le 7 mai 2005, Jean-Pierre Raffarin raconte : "Les médecins voulaient m'opérer immédiatement, craignant une pancréatite. Je souhaitais en parler d'abord au président Chirac. Je n'ai même pas eu besoin de téléphoner. C'est lui qui m'a appelé. Les militaires du "Val" lui avaient déjà tout raconté. Et il m'a intimé l'ordre de me faire opérer."
            Le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, lui, avait choisi d’être interné à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) en France, du 29 octobre au 11 novembre 2004.
            Si le nombre des chefs d’Etat qui débarquent au grand jour dans des hôpitaux étrangers pour se faire soigner peut être connu, celui de ceux qui le font en catimini ne peut être connu que Dieu le Père Créateur.

Val-de-Grâce, un bréviaire sanitaire
            Au demeurant, l’hôpital de Val-de-Grâce de France est reconnu comme un bréviaire sanitaire pour les têtes couronnées de l’Afrique, surtout au Sud du Sahara.  Il ne faut pas être un devin  pour savoir pourquoi  ceux qui nous dirigent préfèrent aller se faire soigner ailleurs, même pour un petit bobo, pour nous contraindre presque à nous faire soigner dans nos hôpitaux. Mais là n’est pas l’objet de notre propos d’aujourd’hui.
            Voici, à titre exemplatif, la liste de quelques chefs d’Etat africains et les hôpitaux où ils avaient été internés.
                        Feu le Général Gnassingbé Eyadema, du Togo s’était rendu au Centre cardiologique de Lugano, en Suisse pour des examens cardiovasculaires en janvier 2005. Des contrôles étaient prévus en mars 2005, lorsque le mal s’est aggravé entraînant la mort du Général Eyadema le 25 février 2005, à Tunis. 
            Le Président Francis Koffi Kwamé Nkrumah est mort le 27 avril 1972 à Bucarest en Roumanie, d’un cancer de l’estomac, à cette époque il n’exerçait plus de fonctions officielles.
            Le Président algérien, Houari Boumediene, après avoir été soigné à Moscou, est décédé le 17 décembre 1978 d’une tumeur cérébrale, à l’hôpital Moustapha Bacha, d’Alger.
            Le président angolais, le Dr Agostino Neto, est lui aussi mort à Moscou officiellement des suites d’une intervention chirurgicale, le 10 septembre 1979.
            Le chef de l’Etat guinéen  Sékou Touré,  est mort sur la table d’opération du Mémorial Hôpital, sur les bords du Lac Erié à Cleveland dans l’Ohio aux Etats-Unis d’Amérique, le 26 mars 1984, souffrant d’une déchirure de l’aorte.
            Le Général Seyni Kountché, président du Niger, est mort le 10 novembre 1987, à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris des suites d’une tumeur cérébrale.
            Le 30 novembre 1989, l’ancien président camerounais Ahmadou Babatoura Ahidjo, est décédé en exil à Dakar au Sénégal, d’une dépression et d’un diabète avancé.
            Le 7 décembre 1993, le chef de l’Etat ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, meurt officiellement à Yamoussoukro, après une opération relative à un cancer généralisé de la prostate à l’hôpital Cochin à Paris en France.
            Le 7 septembre 1997, mourrait à Rabat au Maroc, le Maréchal Mobutu Sésé Séko, ancien président du Zaïre, des suites d’un cancer généralisé de la prostate, après une opération au CHIV de Lausanne en Suisse.
            Le Muwalimu, Julus Nyéréré, meurt, lui, le 14 octobre 1999, dans un hôpital londonien des suites d’une insuffisance rénale.

 

Qualité des soins et discrétion

            Comme on voit, ce que vont chercher tous les chefs d’Etat patients au Val-de-Grâce,  où les médecins sont des militaires, plus que la sécurité physique, c’est la discrétion et l’appui de l’Etat français.
            Pour des chefs d’Etat habitués aux complots et aux rumeurs, rien de tel que de confier sa santé à un établissement de la Grande muette, loin des turpitudes domestiques et de toute intrusion médiatique.
            Aux dires de plusieurs sources consultées, en s’abritant derrière le secret médical et le principe de non-ingérence – argument discutable lorsqu’un chef d’Etat étranger se trouve dans un hôpital français –, le ministère des Affaires étrangères a en effet pris l’habitude de protéger l’allié de passage en observant le plus grand mutisme.
Kléber Kungu

Où se font soigner nos chefs d’Etat ?

Où se font soigner nos chefs d’Etat ?     
            Nous avons montré pour quelles raisons les dirigeants de ce monde cachent leurs maladies, même si leur apparence physique contredit leur déni, voyons l’hôpital que ceux qui nous gouvernent préfèrent se faire soigner, à l’abri de toute curiosité naturelle et technologique. La majeure partie des Présidents africains subissent pour la plupart leurs traitements médicaux en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie. Et pourquoi donc ?
            Qualité des soins, appui de l’Etat français et discrétion : la France est l’une des destinations privilégiées des chefs d’Etats malades. Qu’ils viennent du Maghreb ou d’Afrique centrale, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de Paris et l’Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine au 63 Bd Victor Hugo en région parisienne sont plébiscités par les chefs d’Etat malades. Les hôpitaux de France et de la Suisse sont les plus préférés par les chefs d’Etat, même s’ils se rendent aussi dans d’autres pays.
            Le Val-de-Grâce reste l’hôpital des puissants, de ces malades qui nous gouvernent. Les militaires qui l'appellent brièvement "le Val", assurent  devant les journalistes curieux qu'il s'agit là d'un "hôpital absolument comme les autres". La réalité est cependant que le grand public n'en voit, à la télévision, que les mêmes clichés : journalistes qui patientent devant l'entrée quand un président y est hospitalisé ; badauds qui viennent battre le trottoir, lors de la mort d'une personnalité populaire. Mais aucune caméra n'est jamais admise à l'intérieur.

Un enjeu et un secret
            Dans cet hôpital, apprend-on, la santé des grands de ce monde y est un enjeu et un secret. Médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, administration financière et un tiers des aides-soignants sont militaires et ont fait l'objet d'une enquête garantissant leur loyauté. "Ils ont tous prêté serment, souligne le médecin-chef Anne Robert, qui contrôle d'une main de fer la communication de l'hôpital. Ils sont soumis, au-delà du secret médical, au secret- défense." 
            De grandes précautions en faveur de grandes personnalités comme des chefs d’Etat ou des dirigeants de multinationales. N’est-ce pas que la nouvelle de la maladie et de la mort d’un chef d’Etat peut entraîner les intrigues, les guerres de succession, les renversements de régime ?
            L’hôpital de Val-de-Grâce  n’est pas discriminatoire. Il reçoit tous les patients : riches et pauvres. A la seule distinction que le commun des mortels, qui peut se faire admettre pour un simple bobo, pourra alors y entrer par l'entrée qui donne sur le boulevard de Port-Royal, animé par les marchés et la circulation. Tandis que les présidents, les ministres, les grands patrons, eux, entrent le plus souvent par la rue Saint-Jacques, plus discrète. Là, il suffit de traverser l'ancien hôpital militaire, de passer devant la somptueuse abbaye royale du XVIIe siècle et de contourner le nouveau bâtiment hospitalier - cinq étages et deux sous-sols - que les médecins et infirmiers appellent en riant "la vertèbre".

Des patients importants sous des pseudonymes
            Pour brouiller toute trace, on fait inscrire les patients les plus importants sous de pseudonyme. Comme le 7 novembre 1981, lorsque le malade François Mitterrand qui y est admis, car souffrant d’une douleur à la cuisse, se fait affubler du pseudonyme d’Albert Blot, le nom du beau-frère du général Thomas, directeur de l'hôpital militaire. Mais, au final, des examens approfondis que va subir le président français vont révéler ce résultat : une prostate qui a atteint un volume important. Il faut donc hospitaliser le malade.  Qui refuse : « Pas question », s'insurge Mitterrand.
            Le patient va décider  de consulter le professeur Steg de l'hôpital Cochin, juste en face du Val-de-Grâce  Où il se fera opérer de son cancer de la prostate  en septembre 1992.
            Que l'on ne s'imagine pas le Val-de-Grâce comme un établissement de luxe. Certes, l'atmosphère est plus feutrée que dans un CHU ordinaire. On s'interpelle moins dans les couloirs. La nourriture est un peu meilleure. Mais l'administration militaire assure qu'il n'y a "pas de chambres VIP". Ce n'est pas tout à fait vrai.
            Quand un patient important est hospitalisé, il dispose d'une chambre à double entrée, et une partie d'un service lui est réservée. Ses officiers de sécurité, sa famille proche occuperont les chambres voisines. Pas de luxe particulier dans la chambre. Un lit, une table de chevet, un fauteuil, rapporte Le Monde dans son site web. 
            De fait, le "Val" offre la garantie aux grands de ce monde qu'ils disposeront, au sein d'un hôpital de 350 lits, de services spécialisés en cancérologie, en chirurgie viscérale et vasculaire, en neurologie et en médecine nucléaire (scintigraphie et tomographe à positions de la dernière génération). Evidemment, cela n'empêche pas l'angoisse devant la maladie. "Le déni et la peur de la mort sont les mêmes chez les puissants et les humbles", assure Bernard Debré, qui, à l'hôpital Cochin, soigne lui aussi bon nombre de personnalités. Mais ils gardent une petite chance de repousser un peu plus longtemps les limites de la vie.    Jean-Pierre Chevènement en sait quelque chose. Son hospitalisation au Val-de-Grâce, le 2 septembre 1998, ne lui évita pas le grave accident d'anesthésie qui entraîna un arrêt cardiaque de 55 minutes, une rareté.
            Aurait-il pu cependant en réchapper sans séquelles sans le déploiement technique et humain du "Val" ? Le ministre de l'intérieur se réveilla du coma, flanqué de tuyaux, incapable de parler. Au médecin qui refusait de le détacher, Chevènement écrivit donc sur une ardoise : "Primum non nocere" ("D'abord ne pas nuire"), premier serment d'Hippocrate. Laissant interdit le personnel médical : "Mais il ne parle plus qu'en latin ! Il fait une régression..." L'infirmière voulut l'attacher sur son lit, afin qu'il ne tombe pas pendant son sommeil : "La police, ici, c'est moi..." Le ministre répliqua, superbe : "Pas du tout. A Paris, le préfet de police, c'est moi, et le Val-de-Grâce est à Paris, que je sache."
            Ce qui est loin d’être vrai. Car au Val-de-Grâce, la hiérarchie militaire n'a qu'un référent : le chef des armées, c'est-à-dire le président de la République. Le 2 septembre 2005, lorsque Jacques Chirac, alors âgé de 72 ans, ressent de vives céphalées et des troubles de la vision, seul le médecin militaire de l'Elysée, aussitôt prévenu, est mis au courant.
            Soupçonnant, à juste titre, un accident vasculaire cérébral, il emmène aussitôt dans une voiture banalisée le président de la République au Val-de-Grâce. Sans prévenir le Premier ministre, Dominique de Villepin, ni le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy. Les deux ne seront au courant de la nouvelle que le lendemain en fin de matinée.
            Le chef de l'Etat est d'ailleurs le seul à être systématiquement informé de l'hospitalisation au "Val" de personnalités, signe que la santé des puissants relève bien du sommet de l'Etat. Hospitalisé en urgence le 7 mai 2005, Jean-Pierre Raffarin raconte : "Les médecins voulaient m'opérer immédiatement, craignant une pancréatite. Je souhaitais en parler d'abord au président Chirac. Je n'ai même pas eu besoin de téléphoner. C'est lui qui m'a appelé. Les militaires du "Val" lui avaient déjà tout raconté. Et il m'a intimé l'ordre de me faire opérer."
            Le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, lui, avait choisi d’être interné à l'hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) en France, du 29 octobre au 11 novembre 2004.
            Si le nombre des chefs d’Etat qui débarquent au grand jour dans des hôpitaux étrangers pour se faire soigner peut être connu, celui de ceux qui le font en catimini ne peut être connu que Dieu le Père Créateur.

Val-de-Grâce, un bréviaire sanitaire
            Au demeurant, l’hôpital de Val-de-Grâce de France est reconnu comme un bréviaire sanitaire pour les têtes couronnées de l’Afrique, surtout au Sud du Sahara.  Il ne faut pas être un devin  pour savoir pourquoi  ceux qui nous dirigent préfèrent aller se faire soigner ailleurs, même pour un petit bobo, pour nous contraindre presque à nous faire soigner dans nos hôpitaux. Mais là n’est pas l’objet de notre propos d’aujourd’hui.
            Voici, à titre exemplatif, la liste de quelques chefs d’Etat africains et les hôpitaux où ils avaient été internés.
                        Feu le Général Gnassingbé Eyadema, du Togo s’était rendu au Centre cardiologique de Lugano, en Suisse pour des examens cardiovasculaires en janvier 2005. Des contrôles étaient prévus en mars 2005, lorsque le mal s’est aggravé entraînant la mort du Général Eyadema le 25 février 2005, à Tunis. 
            Le Président Francis Koffi Kwamé Nkrumah est mort le 27 avril 1972 à Bucarest en Roumanie, d’un cancer de l’estomac, à cette époque il n’exerçait plus de fonctions officielles.
            Le Président algérien, Houari Boumediene, après avoir été soigné à Moscou, est décédé le 17 décembre 1978 d’une tumeur cérébrale, à l’hôpital Moustapha Bacha, d’Alger.
            Le président angolais, le Dr Agostino Neto, est lui aussi mort à Moscou officiellement des suites d’une intervention chirurgicale, le 10 septembre 1979.
            Le chef de l’Etat guinéen  Sékou Touré,  est mort sur la table d’opération du Mémorial Hôpital, sur les bords du Lac Erié à Cleveland dans l’Ohio aux Etats-Unis d’Amérique, le 26 mars 1984, souffrant d’une déchirure de l’aorte.
            Le Général Seyni Kountché, président du Niger, est mort le 10 novembre 1987, à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris des suites d’une tumeur cérébrale.
            Le 30 novembre 1989, l’ancien président camerounais Ahmadou Babatoura Ahidjo, est décédé en exil à Dakar au Sénégal, d’une dépression et d’un diabète avancé.
            Le 7 décembre 1993, le chef de l’Etat ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, meurt officiellement à Yamoussoukro, après une opération relative à un cancer généralisé de la prostate à l’hôpital Cochin à Paris en France.
            Le 7 septembre 1997, mourrait à Rabat au Maroc, le Maréchal Mobutu Sésé Séko, ancien président du Zaïre, des suites d’un cancer généralisé de la prostate, après une opération au CHIV de Lausanne en Suisse.
            Le Muwalimu, Julus Nyéréré, meurt, lui, le 14 octobre 1999, dans un hôpital londonien des suites d’une insuffisance rénale.

 

Qualité des soins et discrétion

            Comme on voit, ce que vont chercher tous les chefs d’Etat patients au Val-de-Grâce,  où les médecins sont des militaires, plus que la sécurité physique, c’est la discrétion et l’appui de l’Etat français.
            Pour des chefs d’Etat habitués aux complots et aux rumeurs, rien de tel que de confier sa santé à un établissement de la Grande muette, loin des turpitudes domestiques et de toute intrusion médiatique.
            Aux dires de plusieurs sources consultées, en s’abritant derrière le secret médical et le principe de non-ingérence – argument discutable lorsqu’un chef d’Etat étranger se trouve dans un hôpital français –, le ministère des Affaires étrangères a en effet pris l’habitude de protéger l’allié de passage en observant le plus grand mutisme.
Kléber Kungu

Plus de 100 chèvres sont mortes de la peste caprine à Kamina

Province du Katanga
Plus de 100 chèvres sont mortes de la peste caprine à Kamina
            Plus de 100 chèvres sont mortes de la peste caprine en une semaine dans la ville de  Kamina,  à  600 km de Lubumbashi, chef-lieu du Katanga. C’est  plus de douze fermes de cette ville qui sont touchées par cette épizootie.
Le président du Comité des éleveurs du petit bétail (CEPEBE) à Kamina, Mbayo Mwenze, a livré ce chiffre, lundi 9 mars, à l’issue d’une visite dans les différents cheptels de la périphérie de  cette cité.
            Le médecin vétérinaire de district de Kamina, le docteur Kazadi Lubamba a appelé, par conséquent,  les éleveurs à abattre toutes les chèvres déjà touchées par cette maladie pour éviter la propagation de cette épidémie.
            Le médecin vétérinaire a en outre appelé les autorités locales à approvisionner sa juridiction en vaccins pour faire face à cette épizootie qui risque de tout décimer si des dispositions nécessaires ne sont pas prises.
            Selon le médecin chef de division de santé animale au ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, cette épizootie est causée par le «virus de la peste des petits ruminants» qui, selon lui, se transmet par des contacts avec les fluides du corps comme la morve, les matières fécales et des micros particules qui se propagent dans l’air.
            Il a indiqué que les bêtes atteintes présentent des symptômes tels que la diarrhée, la coulée nasale et leurs poils sont hérissés. L’animal meurt au bout de deux ou trois jours.
            Cette épidémie animale n’est pas à sa première attaque. En 2013, vingt-sept mille chèvres avaient été décimées mortes sur les quarante-deux mille infectées par la fièvre aphteuse dans trois aires de santé de Kalole dans le territoire de Shabunda province du Sud-Kivu.
Kléber Kungu

Un brigadier condamné à 16 ans de prison pour le viol d’une septuagénaire

Bas-Congo
Un brigadier condamné à 16 ans de prison pour le viol d’une septuagénaire
            Le brigadier Nsimba Matondo, 37 ans, a été condamné mercredi 11 mars courant à seize ans de prison pour le viol d’une septuagénaire à Kasangulu dans le Bas-Congo. Sept autres policiers ont également été condamnés par le Tribunal militaire de garnison de Mbanza-Ngungu dans des affaires de violence sexuelle. Ils écopent de 4 ans de prison. Alors qu’un autre a été acquitté.
            Ces verdicts ont été rendus par le Tribunal militaire de garnison de Mbanza-Ngungu en audience foraine (nécessitant que des juges se déplacent pour aller siéger dans une autre ville où les juridictions ne sont pas représentées en permanence) avec l’appui logistique du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.
            Le tribunal militaire de garnison de Mbanza-Ngungu a décidé que la victime, âgée d’environ 70 ans, constituée partie civile, ne recevrait pas d’indemnisation, malgré les douleurs dont elle se plaint depuis le viol.
            Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme regrette cette décision et plaide pour un fonds de réparation des victimes de violence sexuelle.
            Présente lors des audiences publiques foraines qui ont duré 4 jours, la conseillère du chef de l’Etat en matière de violence sexuelle, Jeanine Mabunda, a laissé entendre qu’elle réfléchissait sur la mise en place de ce fonds.
            Selon le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, étant donné la poursuite de seuls prévenus sans la citation de l’Etat congolais à comparaître, il n’était pas possible de condamner les policiers en solidarité avec leur employeur.
Kléber Kungu

7,3 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans restent à scolariser

Education nationale
7,3 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans restent à scolariser
            En République démocratique du Congo (RDC), 7,3 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans, soit 28% de la population scolarisable, ne fréquentent pas l’école. Ce chiffre ressort d’un forum organisé à Kinshasa sur l’éducation nationale par des acteurs de ce secteur qui ont évalué les progrès réalisés par la RDC pour atteindre les objectifs du millénaire en matière d’éducation
            L’objectif du Millénaire numéro 2 enjoint les Etats à assurer l’éducation primaire pour tous. Ces pays devaient donner à tous les enfants, tous sexes confondus, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires d’ici 2015, selon radiookapi.net.
            Au cours du forum organisé à Kinshasa par la Coalition nationale de l’éducation pour tous (Conept)-RDC, avec l’appui d’Osisa, les participants, issus des organisations nationales, provinciales et internationales de la société civile, ont noté que 28% de la population scolarisable ne fréquente pas l’école en RDC
            Le forum a encore fait remarquer que 16,5% des dépenses courantes de l’Etat sont allouées à l’éducation nationale au lieu des 25% requis pour atteindre les objectifs de l’éducation pour tous. Il est à noter que depuis des années, le gouvernement congolais fournit beaucoup d’effort pour faire avancer cette tendance. Ld’es participants à ce forum de la société civile ont d’ailleurs salué les progrès réalisés par la RDC dans l’éducation des enfants
            Ils ont souligné deux réalisations majeures à l’actif du gouvernement. Il s’agit de l’amélioration de manière croissante par le gouvernement de sa dotation budgétaire sur l’éducation et le fait également qu’il se soit lancé dans un vaste programme de construction d’écoles sur l’ensemble du territoire national pour essayer de rapprocher l’école de l’écolier.
            Le gouvernement est encouragé à faire des efforts dans les domaines comme l’alphabétisation et la scolarisation des filles. D’autant plus que le taux de préscolarisation est encore de 4,4%, et au niveau de la scolarisation primaire la gratuité n’est pas encore effective. Et il reste à asseoir des structures pour alphabétiser les adultes.
            Le gouvernement est appelé à instaurer, à travers les quartiers pour ce qui est des villes, et les secteurs et les villages, pour ce qui des milieux ruraux, des contrôles en vue de sanctionner tous les parents qui refusent d’envoyer leurs enfants à l’école. En effet, en dépit des efforts du gouvernement de scolariser tous les enfants, il existe des parents irresponsables qui annihilent les efforts du gouvernement.
            Kléber Kungu

La situation sécuritaire en RDC au centre de l’entretien

Rencontre João Manuel Gonçalves Lourenço- Paul Arkwright
La situation sécuritaire en RDC au centre de l’entretien
            La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC)  a été au cœur de la rencontre entre le ministre angolais de la Défense Nationale, João Manuel Gonçalves Lourenço et le Directeur aux Affaires multilatérales du Royaume Uni, Paul Arkwright, tenue mardi 10 mars, à Luanda.           
            Au cours de leur entretien, les deux personnalités ont abordé les aspects liés à la situation de paix et sécurité dans la région des Grands Lacs, principalement dans l’est de la République démocratique du Congo.
            Aux dires du diplomate britannique cité par l’agence angolaise de presse, Angop,il était nécessaire de changer des impressions pour la résolution de ce conflits et tant d’autres problèmes en Afrique entre le Royaume Uni comme membre permanant du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Angola, également membre bien que non permanant de cet organisme mondial.
            Paul  Arkwright  a affirmé qu’en tant que membre permanant de l’Onu, l’objectif du Royaume uni est de trouver solution en vue de la paix et sécurité en RDC et en RCA, tout en espérant qu’un consensus politique dans ces deux pays sera fondamental pour la résolution.
            Le diplomate britannique s’est également exprimé sur le rôle actuel joué par l'Angola à l'Onu, en tant que membre non permanent. Il a souligné que le rôle important et efficace joué par le représentant angolais aux Nations unies, soutenu par un personnel efficace, dans la résolution des conflits et crises qui surgissent dans ce monde, quoique cette mission ait à peine commencé..
            La République d'Angola a assumé, depuis le 1er janvier 2015,le deuxième mandat au Conseil de sécurité (SC), après son élection comme membre non permanent de cet organe de l'ONU chargé de veiller à la mise en place et le maintien de la paix et la sécurité mondiale.
            Et en qualité de président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), le président angolais, José Eduardo Dos Santos s’est impliqué dans la recherche de la paix et sécurité en RDC en réunissant plusieurs sommets consacrés à cette question.
Kléber Kungu